Morgan Stanley trébuche au deuxième trimestre

La bonne surprise du premier trimestre n'aura pas été rééditée par Morgan Stanley. La banque américaine, qui avait sur les trois premiers mois de son exercice amélioré ses résultats grâce à l'obligataire, a accusé sur son deuxième trimestre 2002/2003 (à fin mai) une baisse de 24% de son bénéfice par action (BPA), ressorti à 55 cents, contre 72 cents un an plus tôt.Cet écart conséquent, Morgan Stanley l'explique principalement par une charge avant impôts de 287 millions de dollars concernant son activité de financement d'avions. Une précaution compréhensible alors que le secteur aérien a traversé une passe difficile entre crise économique, guerre en Irak et épidémie de SRAS. Sans donner plus de précisions sur les financements visés par cette provision, la banque explique qu'elle a amputé le BPA de 16 cents.Sans cette charge, le groupe aurait donc pratiquement égalé sa performance de l'an passé. Et surtout, il aurait largement dépassé les attentes du marché, qui visait un bénéfice de 68 cents par action selon First Call.Pour le reste, les chiffres sont sans grande surprise. "Bien qu'il y ait eu quelques signes encourageants récemment, l'environnement est resté très difficile", résume Philip Purcell, le patron de la banque.Ainsi, les revenus de la gestion d'actifs ont subi un recul de 14%, à 535 millions de dollars. Une tendance qui, par rapport à l'an passé, est à la fois le reflet de la baisse des marchés et d'une collecte négative, selon Morgan Stanley.Le pôle services (qui regroupe les activités de cartes bancaires) s'est un peu mieux comporté. Son résultat est pratiquement stable à 194 millions d'euros. L'accroissement des frais (pour publicité et marketing) ainsi que la hausse des provisions pour des prêts non recouvrés ont été compensés par l'augmentation des revenus et commissions sur cartes de crédit.Enfin, le pôle banque d'affaires, dont le résultat a chuté d'un tiers à 298 millions de dollars, a affiché des performances contrastées. C'est notamment ce pôle qui supporte la provision déjà évoquée (172 millions après impôts). C'est également lui qui regroupe les opérations réalisées sur le marché d'actions et les fusions-acquisitions, deux branches en net repli. A l'inverse, comme au premier trimestre, c'est l'obligataire qui a permis de sauver les meubles, avec des revenus en hausse de 48%.A New York, deux heures après l'ouverture, l'action chutait de 3,68%, à 47,84 dollars.
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