LVMH résiste dans un environnement tourmenté

Une course d'obstacles. Pour LVMH (propriétaire de La Tribune), numéro un mondial du luxe, le premier semestre n'a pas été un long fleuve tranquille. L'activité du groupe dirigé par Bernard Arnault a été fortement perturbée par une combinaison de facteurs défavorables: hausse du dollar, guerre en Irak et épidémie de SRAS.Sur les six premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires de LVMH s'est établi à 5,238 milliards d'euros, en recul de 9,9% par rapport en 2002. Pour le seul deuxième trimestre, le chiffre d'affaires ressort à 2,435 milliards d'euros. C'est légèrement en decà des attentes des analystes, qui selon le consensus Reuters, attendaient en moyenne un chiffre d'affaires trimestriel de 2,558 milliards pour des ventes semestrielles de 5,361 milliards d'euros. Comme de nombreux autres grands groupes européens, LVMH souligne qu'à structure et taux de change constants, la performance des ventes est meilleure avec une progression de 1%. Dans son communiqué, le groupe de luxe évalue l'impact défavorable des effets de change à 11%. Mais au-delà on voit bien que la conjoncture économique morose, notamment la crise du tourisme consécutive au déclenchement du conflit en Irak et l'apparition du virus du SRAS, a pesé sur l'activité du géant français.C'est particulièrement vrai pour la distribution sélective qui regroupe notamment les magasins en duty-free de DFS, la chaîne de boutiques de cosmétiques Sephora, les grands magasins Le Bon Marché et la Samaritaine. Cette division a vu ses ventes baisser de 13% en données publiées et de 3% à taux de changes constants. Dans son communiqué, LVMH souligne que hors DFS la croissance organique du groupe serait de 3%.La première activité du groupe, à savoir Mode et Maroquinerie a elle aussi subi l'impact de la hausse du billet vert, avec une baisse des ventes de 6% en données publiées. A taux de changes comparables, la croissance des ventes ressort néanmoins à 6% et LVMH insiste une nouvelle fois sur les performances de Louis Vuitton "notamment au Japon et aux Etats-Unis où la marque a continué d'enregistrer au second trimestre une croissance à deux chiffres de ses ventes à devise constante". Pour ce qui est des branches Vins et spiritueux, Parfums et cosmétiques, Montres et Joaillerie elles ont enregistré toutes trois une baisse de leurs ventes en données publiées.Dans ce contexte agité, LVMH affiche tout de même un résultat opérationnel provisoire en légère hausse, +3%. Tablant sur une amélioration de la conjoncture dans les mois à venir, le groupe maintient son objectif "d'une croissance sensible de son résultat opérationnel" cette année. Ce dernier avait progressé de 29% en 2002 à un peu plus de 2 milliards d'euros. LVMH perçoit d'ores et déjà des "signaux clairs de reprise" dans la plupart de ses activités depuis le mois de juin. Le groupe souligne à cet égard "une légère remontée" du dollar depuis un mois et une amélioration tout aussi légère mais régulière du tourisme depuis la fin mai.A la Bourse de Paris en clôture, ces prévisions optimistes soutiennent le titre qui s'ocroie un gain de 2,56% à 47,69 euros.
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