La fronde des minoritaires de Telecom Italia ne devrait pas gêner la fusion du groupe avec son actionnaire principal Olivetti. Selon une source judiciaire citée par l'agence italienne Radiocor et rapportée par l'AFP, le fonds Liverpool, chef de file des minoritaires mécontents, a été débouté par un tribunal milanais. L'information a été confirmée par le cabinet de conseil Deminor. Le fonds Liverpool et Deminor avaient déposé un recours en justice pour geler les droits de vote détenus par la holding du groupe Pirelli Olimpia dans Olivetti (30%) et ceux d'Olivetti dans Telecom Italia (55%). Les assemblées générales d'Olivetti et de Telecom Italia doivent avoir lieu respectivement lundi et le 9 juin. Les actionnaires minoritaires, qui représenteraient, selon eux, près d'un actionnaire de Telecom Italia sur cinq, dénoncent les modalités de la fusion décidée par le président de l'opérateur et de Pirelli, Marco Tronchetti Provera. Ils considèrent que le taux d'échange de sept actions Olivetti pour une action Telecom Italia est "inadéquat" et trop favorable aux actionnaires d'Olivetti. Marco Tronchetti Provera a présenté le 12 mars dernier un projet de simplification de son empire industriel qui prévoit notamment la fusion entre Olivetti, devenu désormais une coquille vide endettée, et Telecom Italia. A l'issue de cette fusion, le groupe de téléphonie récupérera les 15 milliards d'euros de dettes d'Olivetti, ce qui portera son endettement total à 33 milliards d'euros. Certains actionnaires institutionnels comme Deutsche Bank ou Schroder's ont indiqué qu'ils jugeaient que cette solution permettrait de réduire la dette d'Olivetti grâce au cash important généré par Telecom Italia.La fusion semble donc désormais sur les rails, ce qui rassure les marchés. Le titre Telecom Italia a ainsi progressé de 1,95% à 7,52 euros, tandis que celui d'Olivetti a gagné 0,90% à 1 euro.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:32

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