Sodexho Alliance, leader mondial de la restauration collective, peine à inverser la tendance. Son activité souffre à la fois de l'atonie économique générale et de l'appréciation de l'euro vis à vis des autres devises, et principalement du dollar. En conséquence, il a été une nouvelle fois contraint d'abaisser ses ambitions annuelles.Ainsi, sur l'exercice 2002/2003 (à fin août), "le résultat net part du groupe à taux de change constant et hors exceptionnel n'excèdera pas les 200 millions d'euros annoncés en mai par Pierre Bellon [le PDG]", précise le communiqué. Rappelons qu'en mai, le groupe de restauration avait déjà affiné ses pronostics en précisant que son résultat serait plus proche des 200 millions que des 210 millions initialement annoncés.C'est à la vue de son chiffre d'affaires sur neuf mois que le groupe a été amené à établir cette nouvelle estimation. Car, contrairement à ce qu'attendait Sodexho [un rebond sur la deuxième partie de l'année], le troisième trimestre n'a pas été plus dynamique que les six premiers mois de l'exercice. Après avoir annoncé une croissance interne de 2,9% sur le premier semestre, c'est en effet une croissance de la même grandeur qui a été réalisée sur neuf mois. Et encore s'agit-il là d'un chiffre à données constantes. Car si l'on intègre un effet de change dévastateur (-10,4%) et quelques effets de périmètre, la croissance sur neuf mois est négative, à -7,8%.Pourtant, "en Amérique du nord, les ventes se redressent sur le segment éducation", remarque Fideuram-Wargny. Mais, immédiatement après, l'analyste constate également que les pôles défense et santé souffrent, tandis qu'en Europe occidentale, "le très bon niveau d'activité sur le semestre ne s'est pas renouvelé, bien au contraire, puisque la croissance interne chute à 1,3% sur le troisième trimestre contre respectivement 3,4 et 5,3% sur les premier et deuxième trimestres." Pour le groupe, la raison en est simple: "les grèves du mois de mai en France ont particulièrement affecté le segment éducation", explique le communiqué.Quoi qu'il en soit, il ne reste plus à Sodexho que le trimestre en cours (de juin à août) pour sauver un exercice mal engagé et atteindre son objectif de croissance interne de plus de 4%. Mission impossible, répondent d'ores et déjà certains analystes. "Les objectifs de Sodexho nous semblent toujours très ambitieux", conclut Aurel-Leven.La Bourse est également sur la défensive. A la clôture, l'action perd 3,53%, à 24,60 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:37

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