Après avoir plongé dans le rouge au premier trimestre de son exercice 2003-2004, British Airways renoue avec les bénéfices. Pour son deuxième trimestre (achevé fin septembre), la compagnie aérienne britannique affiche un résultat imposable de 105 millions de livres (152 millions d'euros). Une performance en retrait de 57% par rapport celle enregistré lors de la même période de 2002, mais supérieure aux attentes des marchés. le consensus Reuters était à 72 millions de livres.British Airways continue de faire face à une baisse de son chiffre d'affaires, -6% à 1,98 milliard de livres au deuxième trimestre. Les baisses de tarifs destinées à permettre à BA de lutter contre la concurrence des "low cost" ont pesé sur l'activité de la compagnie. Celle-ci a affiché un résultat opérationnel de 195 millions de livres au deuxième trimestre, après 248 millions lors de la même période de 2002. On peut aussi voir dans la détérioration de ce résultat le coût de la grève subie par la compagnie en juillet. A l'époque, BA avait chiffré les conséquences de ce mouvement à 30 ou 40 millions de livres. Dans un environnement toujours difficile, si British Airways parvient à résister c'est en partie grâce aux effets du plan de restructuration mis en place en février 2002. Ce programme, qui doit s'achever en mars prochain, a conduit la compagnie à réduire ses effectifs de 12.087 personnes. L'objectif de 13.000 départs d'ici l'échéance du plan est donc quasiment atteint. British Airways a réussi à dégager des économies annuelles de 701 millions de livres de ce plan au lieu des 650 millions attendues. Ce plan drastique s'est traduit par la suppression de lignes déficitaires, notamment sur les courts et moyens courriers, par le développement du billet électronique et des réservations en lignes et par la relance de la classe affaires. Pour le reste de l'exercice, le groupe se montre prudent. "L'activité des derniers mois montre que les perspectives de revenus se stabilisent", a indiqué le président non-executif de BA,Colin Marshall. "Les récentes nouvelles positives en provenance des Etats-Unis sont bienvenues mais elles n'apparaissent pas encore dans les réservations", a-t-il prévenu. Colin Marshall cédera son fauteuil en juillet prochain à Martin Broughton, actuel patron de British Américan Tobacco. A la Bourse de Londres, les investisseurs sont quelque peu déçus par ses perspectives. En fin de séance, le titre abandonne 0,60% après avoir gagné 5% vendredi.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:38

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