Clariant prévoit des suppressions d'emplois et une recapitalisation

Alors qu'il avait déjà affiché de lourdes pertes en 2001, Clariant navigue toujours en zone de turbulences. Le premier groupe suisse de spécialités chimiques n'a pas échappé à la crise de la chimie européenne, éprouvée par les prix élevés des matières premières (pétrole et gaz ) et une demande languissante. Clariant a annoncé une perte nette de 648 millions de francs suisses en 2002, contre 1.242 millions en 2001. Cette perte est essentiellement due à une dépréciation inattendue de la survaleur restante sur son acquisition du britannique BTP en 2000 pour un milliard de livres. En 2002, le chiffre d'affaires de Clariant a été de 9,3 milliards de francs suisses (soit 6,4 milliards d'euros), en baisse de 3,3 % sur 2001.Après la publication de ces chiffres, un porte-parole a déclaré que le groupe allait procéder à une recapitalisation "d'environ 600 millions de francs suisses", soit 413 millions d'euros. Clariant sollicitera l'approbation de ses actionnaires lors de l'assemblée générale annuelle du groupe le 11 avril. Cette nouvelle a aussitôt fait plonger le titre, déjà sous pression depuis une semaine suite à des rumeurs de restructuration et d'augmentation de capital. A la Bourse de Zurich, l'action a aussitôt chuté de 4 % et en fin de journée, le titre dégringole de 12,18 % à 11,90 francs suisses.Pour réduire ses pertes, le groupe suisse va supprimer jusqu'à 1.700 emplois, sur un effectif total de 28.000, au cours des deux prochaines années. Il compte en outre se défaire de ses activités non stratégiques, qui représentent environ 7% de son chiffre d'affaires, dans le but de ramener son endettement bien en deçà des 2,5 milliards de francs suisses d'ici la fin de l'année. Parmi les autres mesures adoptées par le conseil d'administration de l'entreprise figure le développement des ses centres régionaux, notamment en Europe, afin de réduire de 10% les coûts de logistique, de distribution et d'administration. Clariant va aussi restructurer sa division des sciences de la vie. Pour 2003, le goupe suisse table sur un environnement toujours difficile. Sa croissance interne devrait toutefois dépasser celle du marché, selon des déclarations du groupe.
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