L'Opep va relever ses quotas de 2,5 millions de barils/jour

Alors que les cours du brut ont atteint leurs plus hauts historiques au début de la semaine, les onze pays membres de l'Opep ont décidé d'accroître leur quota total de production à 26 millions de barils par jour (mbj) d'ici le mois d'août, au lieu des 23,5 mbj actuels. Une démarche qui vise à stabiliser les cours du pétrole après une série de records.Selon le porte-parole de l'Opep, qui s'exprimait à l'issue de la réunion de l'organisation, à Beyrouth, une hausse de 2 mbj aura lieu dès 1er juillet, suivie d'une seconde augmentation de 500.000 barils par jour à partir du 1er août. Ce deuxième relèvement devait être confirmé le 21 juillet prochain, lors d'une nouvelle réunion de l'Opep.Le cartel, pressé de toutes parts d'augmenter sa production, n'est cependant pas persuadé que cela suffira à stopper la hausse des cours. Selon les analystes, le marché est avant tout préoccupé par les menaces terroristes croissantes qui pèsent sur l'Arabie Saoudite, premier exportateur mondial. La demande croissante des économies chinoises et américaines explique aussi, mais dans une moindre mesure, la flambée des cours. Dans cette logique, le relèvement de la production de l'Opep est surtout un ajustement de l'offre face à cette forte demande. L'organisation ne peut en revanche faire grand chose pour dégonfler la prime de risque qui s'est progressivement constituée ces dernières semaines, et qui avoisine 10 dollars par baril selon certains analystes.Parallèlement à l'annonce de l'Opep, le gouvernement américain a fait état d'une hausse de 2,8 millions de barils (à 301,7 millions) des stocks pétroliers aux Etats-Unis. Après ces deux annonces, le cours du baril a commencé par fluctuer, les marchés hésitant entre le soulagement vis à vis de la décision de relèvement des quotas et la déception envers sa mise en oeuvre en deux temps. En fin d'après-midi, heure de Paris, c'est finalement la satisfaction liée à la propgression des stocks américains qui semblait l'emporter: le baril chutait de 1,63 dollar, à 38,33 dollars, à New York, tandis que le Brent perdait 1,36 dollar à Londres, à 35,50 dollars.
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