L'Arabie Saoudite fait refluer les cours du pétrole

Revenus à des plus hauts de 14 ans vendredi, les cours du pétrole sont désormais orientés à la baisse. Ce brutal retournement de tendance, alors même que les hypothèques géopolitiques ne sont pas levées, s'explique par la prise de position de l'Arabie Saoudite. Par la voix de son ministre du Pétrole, Ali Al-Nouaïmi, ce poids lourd de l'Opep a lancé un appel à l'augmentation de la production du cartel. "Le royaume pense qu'il est essentiel de relever le plafond de production de l'Opep pour maintenir l'équilibre entre l'offre et la demande. Nous estimons que cette augmentation devrait être d'au moins 1,5 mbj", a déclaré Ali Al-Nouaïmi dans un communiqué. Les quotas de production officiels sont aujourd'hui fixés à 23,5 millions de barils par jour (mbj) mais ils sont d'ores et déjà régulièrement dépassés. Selon le ministre saoudien, "il apparaît que la demande, notamment en Asie, s'est accrue et qu'elle va continuer à s'accroître durant le deuxième semestre de cette année".Ces propos ont provoqué une réelle accalmie sur le marché. A Londres, le cours du Brent en fin d'après-midi s'inscrivait en recul de 68 cents à 36,32 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le prix du baril de brut pour livraison en juin perdait 66 cents à 39,27 dollars, quelques heures après l'ouverture des échanges.La déclaration de l'Arabie Saoudite est également saluée par les banquiers centraux, membres du G-10, à savoir les représentants de la Belgique, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Suède, la Suisse et les Etats-Unis. Jean-Claude Trichet, président de la BCE et porte-parole du groupe des gouverneurs, a par ailleurs tenté de tranquilliser les esprits quant aux conséquences anticipées pour l'économie mondiale de la flambée des cours. "L'économie globale est en train de confirmer sa croissance stable, qui est bien répartie géographiquement et dans tous les secteurs", a estimé Jean-Claude Trichet qui considère que cette croissance n'est actuellement pas menacée par la hausse du prix du pétrole. "Mais il faut rester vigilant", a-t-il souligné tout en notant que la hausse du prix du pétrole est cependant "substantielle".
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