Les Etats-Unis ont connu une croissance de 3,1% en 2003

Après un troisième trimestre euphorique, l'économie américaine a ralenti sur les derniers mois de 2003, conservant néanmoins un rythme de croissance à faire pâlir d'envie les pays de la zone euro. Au quatrième trimestre, selon une première estimation (susceptible d'être révisée) du département du commerce, le produit intérieur brut américain (PIB) a progressé de 4% en rythme annualisé, après 8,2% au troisième trimestre. Sur l'ensemble de l'année écoulée, la croissance aux Etats-Unis s'est donc établie à 3,1% contre 2,2 en 2002.Solide en soi, ce chiffre de 4% de croissance, est inférieur de peu au consensus de 4,8% de 24 économistes interrogés par Reuters. Résultat, sur le marché des changes, le billet vert a été quelque peu attaqué suite à la publication de cette statistique. Le dollar s'est ensuite repris dans la foulée du bon indicateur sur la confiance des ménages délivré par l'Université du Michigan. Vers 16 heures 30 vendredi, un euro s'échangeait contre 1,24 dollar. Ce jugement peut néanmoins apparaître excessif dans la mesure où il était évident que les performances enregistrées au troisième ne pouvaient être répétées à l'infini. Les statistiques diffusées aujourd'hui prouvent que l'économie américaine est véritablement engagée sur la voie de la reprise. Une fois de plus, ce sont les dépenses de consommation qui apportent la plus importante contribution à la croissance (1,84 point) avec une progression de 2,6% (après 6,9% au troisième trimestre). Ce ralentissement de la frénésie consumériste des Américains était anticipé dans la mesure où aucun cadeau fiscal n'a été délivré durant la période sous revue. En revanche, en ce début d'année, les consommateurs devraient retrouver le chemin des magasins puisque de nouveaux chèques en provenance de l'administration fiscale ne devraient pas tarder à leur arriver. La faiblesse du dollar a permis aux exportations américaines de fortement rebondir: +19,1%. Mais comme en même, les importations ont augmenté de 11,3% en raison de la forte demande observée dans le pays à l'occasion de cette reprise, la contribution du commerce extérieur n'a été que de 0,2 point au quatrième trimestre après 0,8 point au troisième. Pour ce qui est des investissements, les entreprises ont continué à soutenir la croissance au quatrième trimestre puisque leurs investissements ont augmenté de 6,9%. C'est beaucoup moins que le bond de 12,8% du trimestre précédent, mais c'est un signe encourageant car il s'agit du troisième trimestre consécutif de hausse, après neuf trimestres de baisse. La bonne santé des investissements est importante ils représentent une des clés de la reprise et les analystes insistent sur le fait que les entreprises doivent pouvoir prendre le relais de la consommation si l'appétit d'achat des Américains venait à chanceler (lire ci-contre). Des ménages qui poursuivent leurs achats dans l'immobilier: l'investissement résidentiel a augmenté de 10,6%, toujours soutenu par la politique très accomodante de la Fed. Du côté des dépenses publiques, la hausse n'a été que de 0,7% après +1,2% au trimestre précédent. Elle s'explique essentuellement par une progression des dépenses de défense (+1,8%) alors que les autres dépenses reculaient de 1,6%. Quant à la variation des stocks, grâce à un mouvement de reconstitution, elle a eu un impact positif de 0,61 point sur le PIB du quatrième trimestre.Ces chiffres laissent néanmoins entière une interrogation: quel est l'impact de cette croissance retrouvée sur le marché du travail ? Pour l'instant, les chiffres sont décevants à l'image de ceux publiés en décembre avec seulement un millier de créations nettes d'emploi.
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