France Télécom dans la droite ligne de ses objectifs

Les chiffres annuels publiés par France Télécom, qui font suite aux ventes dévoilées la semaine dernière, ne devraient pas étonner les investisseurs. Pour l'opérateur historique français, l'année 2003 a été placée sous le signe des économies et de la restructuration, telles que définies par le plan TOP de Thierry Breton. C'est pourquoi, en dépit d'une modeste croissance de ses ventes, les bénéfices ont sensiblement progressé sur un an. Déjà, le groupe est repassé dans le vert au niveau du résultat net avec un profit de 3,2 milliards d'euros, un chiffre gonflé par un produit d'impôt de 2,6 milliards d'euros, généré par "la réorganisation opérationnelle d'Orange", note le communiqué. En 2002, le groupe avait subi une perte nette de 20,7 milliards d'euros. La rentabilité s'est améliorée. Avec un REAA (résultat d'exploitation avant amortissements) de 17,3 milliards d'euros, légèrement au dessus des prévisions et en hausse de 21% sur un an, la marge brute d'exploitation ressort à 37,5% contre 32% un plus tôt. Toutes les activités ont ainsi profité du plan d'économies entamé début 2003. Orange confirme son statut d'activité la plus rentable du groupe. Son bénéfice d'exploitation a enregistré un bond impressionnant de 57,7% en données pro forma à 4,27 milliards d'euros, pour des ventes en hausse de 9% pro forma à 18 milliards d'euros.Le plan TOP avait entre autres pour objectif de résister à la contraction des ventes de la téléphonie fixe. Sur ce terrain, le groupe note une amélioration de sa marge brute d'exploitation, qui est passée de 31 à 34,9% en un an, une progression toutefois sensiblement inférieure à celle enregistrée dans la téléphonie mobile.Autre objectif du plan d'assainissement financier de Thierry Breton: l'allègement de la dette. Fin 2003, l'endettement était de 44,2 milliards d'euros, contre 68 milliards d'euros un avant. Cette réduction résulte de l'augmentation de capital de 15 milliards d'euros réalisée en avril dernier, des cash-flows disponibles de 6,4 milliards d'euros et des 3 milliards d'euros de cession, incluant la vente de Wind, Casema, Sprint PCS et CTE Salvador. Le montant des cash-flows générés en 2003 dépasse donc sensiblement l'objectif de 4 milliards d'euros dernièrement annoncé. Dans ce cadre, France Télécom est bien parti pour atteindre les 15 milliards d'euros de liquidités à générer en 3 ans, dont 3 milliards en 2003 et 6 milliards en 2004 et en 2005.Pour 2004, l'opérateur a confirmé des objectifs déjà annoncés. Il table sur une modeste croissance des ventes comprise entre 3 et 5%. Quant au REAA, là non plus l'opérateur n'affiche pas de grandes ambitions, dans la mesure où il espère un bénéfice supérieur à 18 milliards d'euros, soit une hausse de 4% en un an. En 2005, France Télécom vise toujours une marge brute d'exploitation (REAA par rapport aux ventes) de 40%, soit 3,5 points de plus qu'en 2003. Le ratio d'endettement devrait être ramené entre 1,5 et 2 points en 2005, contre 2,55 fin 2003 et 4,55 fin 2002. Un point d'interrogation demeure: l'opérateur annoncera-t-il, comme les dernières rumeurs l'ont laissé entendre, un rachat des minoritaires de Wanadoo? Pour l'instant, France Télécom garde le mutisme sur cette perspective.A Paris, le titre gagne 3,32% en fin de séance, à 23,33 euros.
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