Volkswagen va supprimer 5.000 emplois

La presse allemande évoquait depuis plusieurs jours des milliers de suppressions d'emplois chez Volkswagen (voir ci-contre). Lors de sa conférence de presse annuelle, le groupe de Wolfsburg vient d'annoncer que ce sont quelque 5.000 postes qui vont être supprimés, soit 3,5% des effectifs de sa division automobile, via le recours à des préretraites et des départs naturels.Vokswagen, qui avait déjà annoncé en novembre une réduction de 3,5 milliards d'euros de ses investissements pour les cinq années à venir, veut économiser 2 milliards d'euros supplémentaires d'ici 2005 par rapport à ce qu'il avait initialement prévu. Au total, les économies devraient donc atteindre 4 milliards d'euros.Si le constructeur a aujourd'hui recours à un remède aussi radical, c'est que le mal est profond. Certes, après un démarrage poussif, le patron du groupe, Bernd Pischetsrieder, a déclaré à Genève que les ventes de la nouvelle Golf commençaient à décoller. Mais visiblement, le décollage a été trop tardif, d'autant qu'il s'est fait au prix d'efforts considérables sur les tarifs. Un phénomène plutôt inhabituel pour un modèle en phase de lancement.Bref, compte tenu d'une gamme par ailleurs vieillissante, le premier trimestre sera "très mauvais", a confié Bernd Pischetsrieder. Et, comme il l'avait déjà laissé entendre, il table "seulement sur une légère progression des livraisons de véhicules du groupe Volkswagen cette année, en dehors de la Chine, du fait de la situation globale difficile". Oublié donc l'objectif initial, qui était d'écouler 5,5 millions de véhicules en 2004. On devrait être plus proche des 5 millions réalisés en 2003.Enfin, les ventes atones et les rabais à répétition pèseront bien entendu sur la rentabilité. "Compte tenu de la pression grandissante sur les prix, de la faiblesse de la conjoncture et des évolutions de change défavorables, l'objectif du groupe de parvenir à dépasser en 2004 le résultat d'exploitation hors éléments exceptionnels de l'année précédente, qui s'était établi à 2,5 milliards d'euros environ, apparaît ambitieux", a ajouté le patron du groupe.Le temps n'est donc pas à l'optimisme. Ce qui entraîne l'action du groupe dans le rouge. En fin de journée, elle décroche de 3,07%. Certains spécialistes commencent d'ailleurs à se demander si Berd Pischetsrieder - ancien patron de BMW débarqué pour ne pas avoir su régler le problème Rover - est bien l'homme de la situation pour Volkswagen...
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