"L'évolution du secteur de la distribution est liée aux chiffres du chômage"

latribune.fr.- Après une année 2003 morose sur le plan de l'activité dans la distribution européenne, peut-on s'attendre à un rebond en 2004? Alban Eyssette.- Le discours global est actuellement prudent sur la consommation en Europe. Notre scénario macroéconomique table sur une croissance de l'ordre de 2% dans la zone euro en 2004, contre 1,3% l'an passé. Il s'agit donc d'un très léger rebond qui demeure bien fragile. En France, la croissance de la consommation devrait être pratiquement la même qu'en 2003 : +1,9% contre +1,7%. En résumé, le facteur déterminant restera évidemment l'évolution du chômage et sur ce plan, nous n'avons aucune certitude. Quelles sont les éléments susceptibles d'être néanmoins des facteurs de croissance?Il faut d'abord rappeler que la distribution alimentaire reste moins sensible que le secteur non-alimentaire à l'évolution de la consommation : une partie des dépenses y est incompressible. Je pense néanmoins qu'en France, le hard-discount devrait continuer à tirer son épingle du jeu et à dégager de bonnes performances. Par ailleurs, les marchés de l'Europe du sud, en particulier l'Espagne, devraient connaître une croissance encore soutenue. Dans ce contexte, quelle peut-être l'évolution boursière du secteur?Tout dépendra des signaux économiques qui viendront, ou non, appuyer le scénario de reprise. Je le rappelle, les yeux seront surtout tournés vers les chiffres du chômage. Si l'on observe une embellie, le secteur réagira positivement. Peut-on jouer des valeurs allemandes, comme Metro, en comptant sur une reprise de la consommation outre-Rhin? On attend en effet un rebond des dépenses des ménages en Allemagne, mais le risque de ces prévisions est encore élevé. Concernant spécifiquement Metro, compte tenu de ce risque et du rebond de l'action en 2003, le titre me semble bien valorisé.Quelle est votre valeur préférée pour l'année à venir? Malgré le chiffre d'affaires annuel qui a déçu, nous restons positifs sur Carrefour. Il est certes indéniable qu'il existe un problème au niveau des hypermarchés en France, mais le développement du hard discount et la croissance soutenue hors de France permet de rester optimiste.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.