La nouvelle année est une période propice aux bilans et aux bonnes résolutions. S'agissant du bilan, celui des banques est satisfaisant pour 2003. Bien sûr, le marché des fusions-acquisitions est resté modeste, celui des introductions en Bourse déprimé, mais les marchés se sont bien tenus, les entreprises ont poursuivi l'assainissement de leurs bilans et les clients individuels sont restés rentables. A l'exception de l'Allemagne et du Japon, les grands établissements bancaires européens et nord américains sortent plus solides d'une année 2003 qui s'annonçait pourtant incertaine. Les perspectives pour l'année qui débute incitent par ailleurs à l'optimisme. L'activité a repris de plus belle aux Etats-Unis, un frémissement est perceptible en Allemagne et le Japon pourrait enfin sortir de sa longue léthargie. Signe de ce retour de la confiance, les opérations de rapprochement sont de retour aux Etats-Unis dans le secteur financier (Bank of America avale Fleet Boston pour 47 milliards de dollars, presque un record) et certains acteurs du Vieux continent pourraient concrétiser les plans qu'ils caressent depuis plusieurs années et qu'ils avaient dû remiser faute d'une conjoncture favorable.Cet horizon qui s'éclaircit ne doit cependant pas faire oublier que 2003 a été une année douloureuse pour les banques, notamment celles qui ont été emportées par la tourmente judiciaire outre-Atlantique. Le scandale des analystes financiers puis celui des introductions en Bourse a jeté une lumière crue sur certaines pratiques. Et la déconfiture du groupe agro-alimentaire italien Parmalat prouve que l'Europe n'est pas à l'abri. Dans cette affaire, les banques américaines (encore elles!) sont montrées du doigt, notamment Citigroup. Mais leurs homologues italiennes pourraient elles aussi se retrouver prochainement dans le collimateur de la justice. Comment justifier en effet qu'elles n'aient pas été alertées par la gestion d'un groupe qui a tout de même fait s'évaporer entre 7 et 10 milliards d'euros? Si en ce début d'année on ne peut que se réjouir de voir les banques consolider leur situation financière, on ne peut aussi que leur souhaiter de faire preuve, parfois, d'un peu plus de rigueur.

latribune.fr

19 Oct 2008, 22:51

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