Parmalat veut se débarrasser du club de Parme

Le club de football de Parme pourrait être la première victime du scandale Parmalat. Jeudi, le commissaire chargé de l'administration judiciaire du groupe agroalimentaire Enrico Bondi a annoncé que sa priorité était de céder le club parmesan, propriété à 96% de Parmalat. Selon Enrico Bondi, cette sortie du football est urgente car ce secteur ne fait pas partie du "coeur de métier" de Parmalat. Selon l'agence italienne Ansa, les négociations sur une éventuelle reprise du club parmesan seraient "bien avancées" et pourraient déboucher sur une "conclusion rapide". Toujours selon l'Ansa, le président de l'Union industrielle de Parme, Marco Rossi, servirait d'intermédiaire entre Parmalat et les industriels intéressés. Plusieurs noms circulent actuellement pour la reprise des "jaunes et bleus". Les plus crédibles seraient la famille Barilla, l'autre grand nom de l'agroalimentaire parmesan, et le Consortium du Jambon de Parma. Ces deux groupes seraient en effet désireux de ne pas voir l'image de la cité émilienne s'effondrer avec le groupe de Callisto Tanzi. Mais un porte-parole de Barilla a d'ores et déjà indiqué que son groupe n'était pas intéressé par le rachat du club. Enrico Bondi a donc décidé de régler au plus vite le cas du Parma AC. La semaine dernière, l'idée d'une introduction en Bourse avait été évoquée, mais le temps semble compté. Car si le club n'est pas cédé avant un éventuel dépôt de bilan de Parmalat, il pourrait connaître le sort du club toscan de la Fiorentina. En 2001, cette dernière avait été reléguée en série C2 (quatrième division) suite à la faillite du groupe Cecchi Gori, propriétaire du club. C'est ce que semble vouloir éviter Enrico Bondi en vendant vite le club.Du côté du club, on se veut serein. L'entraîneur des "gialloblù", Cesare Prandelli affiche l'habituel discours selon lequel "seul le sport compte en ces moments difficiles". Mais la plupart des joueurs de valeur du club sont en fait à vendre. D'ores et déjà, la vedette japonaise du club, Nakata, a été vendue à Bologne et les transferts devraient s'accélérer car il manquerait 40 millions d'euros dans les caisses du club. La vente du club passerait donc par une remise à flot financière. La seule certitude est donc, qu'à moins d'un repreneur de dernière minute très fortuné, le club va au devant de plusieurs mois difficiles. Le rêve de Callisto Tanzi de faire du club émilien un trouble-fête du championnat italien aura donc fait long feu. Actuellement sixième au classement du championnat italien, Parme a connu son heure de gloire grâce aux fonds généreux dispensés par Parmalat. Cet argent a permis à ce club, qui en 1990 n'avait encore jamais connu la première division, de gagner trois coupes d'Europe (deux coupes UEFA et une coupe des coupes) et trois coupes d'Italie. Une décennie de succès qui semble désormais achevée.
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