La nouvelle a cueilli le marché à froid. Visiblement, les investisseurs ne s'attendaient pas à la démission du président d'Ingenico, Jean-Marie Descarpentries, annoncée par La Tribune dans son édition de lundi (voir ci-contre). Conséquence: ce départ surprise provoque un fort mouvement vendeur sur le titre, qui plonge de 5,46%, à 11,26 euros, à la clôture."Descarpentries a été remercié. Il a fait du bon travail. Ca inquiète un peu le marché", explique un vendeur joint par l'AFP. En fait, plus que la démission elle-même, c'est ce qu'elle cache qui semble rendre les investisseurs prudents.Selon nos informations (voir ci-contre), le remplacement de Jean-Marie Descarpentries par Yves Sabouret (administrateur du groupe) est le signe de la crise qui s'est déclarée au sein de l'entreprise concernant la stratégie de croissance externe voulue par Jean-Marie Descarpentries. Jacques Poutrel, fondateur évincé du conseil d'administration l'été dernier mais qui reste actionnaire à hauteur de 10% avec sa famille, serait hostile à cette volonté de croissance par acquisition, nécessairement dilutive pour les fondateurs.La grande question est donc de savoir si la stratégie du groupe va être entièrement remise en cause. Fortis Bank tente de tempérer les craintes. Si l'équipe de recherche de la banque belgo-néerlandaise reconnaît que la nouvelle devrait accentuer la volatilité du titre dans l'immédiat, elle considère que "ce départ n'aura pas d'impact sensible sur les priorités du groupe: poursuite de la croissance et rétablissement durable de la rentabilité".

latribune.fr

19 Oct 2008, 23:30

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