Excellente fin d'année 2003 pour Citigroup

Reprise de l'activité économique et des opérations financières, excellente tenue des opérations avec la clientèle particulière: ces éléments ont contribué à la très forte progression affichée par Citigroup au quatrième trimestre 2003, marqué par un quasi-doublement des bénéfices. Des conditions de marché qui contribuent à expliquer le nouveau mouvement de concentration dans la banque américaine, lancé la semaine dernière avec le rachat annoncé de Banc One par JP Morgan.Citigroup, le plus grand groupe bancaire du monde, a enregistré une augmentation de 96% de son bénéfice net au dernier trimestre de l'année écoulée, à 4,76 milliards de dollars. Une progression d'autant plus flatteuse que le quatrième trimestre 2002 avait été plombé par une provision de 1,3 milliard de dollars passée au titre des contentieux judiciaires de l'établissement (affaire Enron, litiges avec les analyses, etc...). Abstraction faite de cet élément, le résultat net de fin 2003 est en progression de 27% sur un an. Sur l'ensemble de 2003, le bénéfice du groupe a progressé de 17% pour s'établir à 17,9 milliards de dollars.En termes de bénéfice par action, Citigroup a obtenu un résultat trimestriel de 91 cents, contre 47 cents un an plus tôt. Une chiffre légèrement supérieur au consensus des analystes qui, selon Reuters Research, attendaient 90 cents. L'ensemble des activités liées à la clientèle des particuliers se sont bien comportées, avec un bénéfice en augmentation de 14% au dernier trimestre 2003, à 2,66 milliards de dollars, qui représente 56% des profits du groupe. A l'intérieur de cet ensemble, la banque de détail proprement dite a progressé de 24% et les activités de cartes de crédit - renforcées par l'acquisition du portefeuille du distributeur Sears, Roebuck & Co - de 24%. Quant aux services de clientèle privée, concernant les clients les plus fortunés, ils ont engrangé une hausse de 39% de leurs bénéfices, à 237 millions de dollars. D'autres activités du groupe se sont également bien comportées. La division banque d'investissement et services aux grandes entreprises, portée par la reprise de l'activité économique et des opérations financières, a dégagé un bénéfice de 1,28 milliard de dollars, contre une perte de 326 millions de dollars un an plus tôt du fait des litiges impliquant Citigroup.A l'inverse, le groupe a vu ses résultats baisser de 12% à l'international, en raison notamment de l'affaire Parmalat. L'effondrement du groupe laitier italien a en effet conduit la banque américaine à passer une provision de 242 millions de dollars après impôts.Les résultats de Citigroup confirment l'importance que prend actuellement la clientèle des particuliers dans les résultats des grandes banques américaines. D'où la course au gigantisme qui s'est engagée. Alors que Citigroup était jusqu'ici largement en tête du classement des banques aux Etats-Unis, avec 1.260 milliards de dollars d'actifs, JP Morgan a annoncé la semaine dernière son acquisition, pour 58 milliards de dollars, de Bank One. Le groupe combiné représentera un total d'actifs de 1.100 milliards de dollars. Et ce sont bien les activités de Bank One en direction des particuliers qui attirent JP Morgan. Les résultats publiés aujourd'hui par Bank One témoignent en effet de la place occupée par ces métiers. Si les bénéfices de l'établissement ont progressé de 16% au dernier trimestre 2003, à 978 millions de dollars, c'est en effet largement du fait de ses activités en matière de cartes de crédit et de services aux particuliers.A l'ouverture, à Wall Street, l'action Citigroup ouvre sur une légère hausse de 0,44%, à 49,72 dollars.
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