Bombardier réduit drastiquement ses effectifs en Europe

Après la division aéronautique, dont les effectifs ont fondu de 20% au cours des deux dernières années, Bombardier s'attaque à la restauration de la rentabilité de son activité ferroviaire. Cette dernière a accusé au cours du trimestre clos le 31 janvier une perte de 448 millions de dollars canadiens (soit 273 millions d'euros), essentiellement en raison de la prise en compte d'une charge exceptionnelle de 457 millions de dollars canadiens afin de faire face aux coûts de restructuration. Hors éléments exceptionnels, le résultat avant impôts du trimestre sous revue de cette division accuse une perte de 186 millions de dollars canadiens. Pour l'ensemble de l'exercice fiscal écoulé et pour toutes ses activités, Bombardier a enregistré une perte de 89 millions de dollars canadiens, à comparer avec un déficit de 615 millions de dollars canadiens en 2003.C'est dans ce contexte que Bombardier annonce sa décision de réduire de 6.600 postes ses effectifs oeuvrant dans le ferroviaire, soit 18,5% du total des personnes employées dans cette division. Ce plan prévoit qu'au cours des deux prochaines années sept sites de production seront fermés et ce, dans cinq pays (Portugal, Royaume -Uni, Suisse, Allemagne et Suède) des 15 où le groupe est présent en Europe. Le coût total de ce plan de restructuration est estimé à 777 millions de dollars canadiens - dont 457 millions ont été comptabilisés sur le quatrième trimestre - et Bombardier estime que la mise en oeuvre de ce programme devrait permettre des réductions annuelles de coûts dans la division concernée de 600 millions de dollars canadiens. Pour justifier cette restructuration, Paul M. Tellier, PDG de Bombardier, souligne que "l'urgence d'agir maintenant au sein de Bombardier Transport a été mise en évidence par les résultats financiers décevants de cette division au cours des deux derniers trimestres de l'exercice 2004". Et d'expliquer que malgré une stabilité du chiffre d'affaires de cette branche à 9,6 milliards de dollars canadiens pour l'exercice clos le 31 janvier 2004, Bombardier doit améliorer "le rendement". "L'efficacité des usines n'est pas adéquate, certaines installations ne fonctionnant qu'à 50% à peine de leur capacité. Notre objectif est d'améliorer les marges", a indiqué Paul M. Tellier. Outre les fermetures d'usines, Bombardier entend mettre en place sur cinq autres sites en Europe, dont l'usine française de Crespin dans le Nord, "un programme d'amélioration des sites industriels". L'objectif poursuivi sera notamment de réduire les niveaux de stock et les coûts de production.
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