20 millions d'euros d'amende pour France Télécom

"Nous venons d'être informé de la décision du Conseil de la concurrence. Nous examinons son contenu. Après son étude, nous déciderons de faire appel ou pas": la réponse laconique de cette porte-parole de France Télécom vaut tous les discours. L'opérateur historique ne semble pas trop savoir comment réagir à l'annonce de l'amende de 20 millions d'euros infligée par le Conseil de la concurrence pour ne pas avoir respecté sa décision rendue il y a plus de quatre ans qui l'obligeait à ouvrir le secteur de l'Internet haut-débit à la concurrence.Tout a débuté le 29 novembre 1999, quand Neuf Telecom porte plainte contre l'opérateur public pour "abus de position dominante". Le 18 février 2000, le Conseil de la concurrence rend sa décision : "le refus de France Télécom de permettre aux opérateurs tiers de développer une offre d'accès à l'Internet à haut débit qui leur soit propre et de les cantonner dans une fonction de revente de sa propre offre commerciale pouvait constituer une pratique anticoncurrentielle". France Télécom se voit alors requis de "proposer sous huit semaines une offre permettant aux opérateurs tiers l'exercice d'une concurrence effective"."Nous allons tout faire pour voir s'il existe une solution, mais pas dans n'importe quelles conditions", avait alors résumé le directeur des relations extérieures de l'opérateur historique. Mais, comme le montre sa décision d'aujourd'hui et le montant de l'amende, le Conseil a décidé que France Télécom ne s'était pas rangé à sa décision et avait empêché ses concurrents de développer leur offre dans des conditions satisfaisantes. Selon le communiqué du Conseil, en effet, le non-respect de ses injonctions a présenté, par sa nature, "une gravité exceptionnelle".
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