Les ménages français un peu plus optimistes en septembre

Le moral des ménages français affiche une légère amélioration en septembre par rapport à juillet, l'indice affichant -29 contre -30 en données corrigées des variations saisonnières. L'Insee ne publie pas cet indicateur en août. La légère amélioration de ce mois-ci est surtout attribuable à l'optimisme grandissant des ménages sur le niveau de vie en France, tant pour le passé récent que pour le futur proche.De fait, les français se montrent nettement plus confiants sur les perspectives d'évolution du chômage. Les chiffres publiés hier leur donnent raison puisque le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de 0,9% en août pour le cinquième mois consécutif, ce qui représente quelques 21.500 chômeurs en moins. Le chômage des jeunes et le chômage longue durée marquent le pas. Le taux de chômage reste néanmoins stable à 9,9% de la population active."Avec le nouveau repli de l'euro (appelé d'ailleurs à se poursuivre), la baisse de la population active à partir de 2006 et les nombreux emplois ou pseudo-emplois créés par l'Etat, il est quasiment assuré que le chômage continuera de se replier dans les mois à venir. Il devrait même représenter 9,5 % de la population active à l'horizon du printemps prochain", estime Marc Touati, chez Natexis Banques Populaires.En revanche, l'opinion des ménages sur les perspectives d'évolution de leur situation financière fléchit légèrement, et reste stable en ce qui concerne l'évolution passée de leur situation financière. De sorte que la proportion des ménages qui estiment être en mesure de mettre de l'argent de côté au cours des mois à venir diminue ; ils sont aussi nettement moins nombreux à considérer qu'il est opportun d'épargner dans la situation économique actuelle. Pour Véronique Riches-Flores, économiste à la Société Générale, la croissance française repose sur la baisse du taux d'épargne : les français puisent dans leur bas de laine pour maintenir un niveau de consommation élevé. "La poursuite du mouvement est vraissemblable en raison des baisses annoncées de la fiscalité et tant que les prix de l'immobilier évoluent favorablement, mais le mouvement ne pourra aller très loin", estime-t-elle. Effet des ouragans sur la facture pétrolière oblige, de même qu'au mois de juillet, l'opinion des français sur l'évolution future des prix se détériore, même s'ils ont ressenti nettement moins d'inflation sur la période passée. "L'inflation perçue par les ménages recule. Cette orientation confirme le fait que la transmission de la hausse des cours du pétrole à l'inflation n'a pas eu lieu (hormis sur les prix des produits pétroliers) et que les ménages y ont été sensibles", commente Nicolas Claquin, économiste chez CCF.
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