Rien n'est trop beau pour le consommateur américain...

Il y a eu, il y a bien des années, les poupées Barbie. Et plus récemment, les "cabbage patch dolls", puis les poupées Bratz, et évidemment, les jeux vidéo. Les détaillants américains, qui viennent d'entamer la folle saison de shopping de fin d'année, misent pour 2005 sur "Amazing Amanda". Une étonnante poupée intelligente, qui réagit à la voix, se plaint quand elle a faim, sourit quand elle est contente et ne fait plus pipi dans sa culotte! Les ventes sont déjà énormes, selon les distributeurs, et devraient s'accroître dans les jours qui viennent. Mais pour faire plaisir aux petites filles de 6 ans, il faudra que parents ou grand parents dépensent quand même 90 dollars...De fait, l'économie américaine se portant à merveille, les grands magasins semblent cette année parier sur la bonne fortune des consommateurs. Sinon, pourquoi le grand magasin Macy's offrirait-il dans son gigantesque rayon jouets des lions en peluche à 3.700 dollars, des girafes à 3.500 dollars ou encore des ours - incrustés de diamants - à 32.500 dollars?Certes, tous les Américains n'ont pas les moyens de s'offrir ce genre de cadeaux à la fin de l'année. Les moins bien lotis se reporteront sur l'habituelle console vidéo. Mais pas n'importe laquelle. Celle qui devrait faire fureur cette année, c'est l'Atari Flashback - destinée aux adultes de 30 ans. Elle leur permet de jouer aux Envahisseurs comme quand ils en avaient quinze! Et pour la modique somme de 30 dollars, qui plus est.Ceux qui sont vraiment en mal d'idées pourront miser sur la traditionnelle cafetière électrique. Mais là aussi, pas n'importe laquelle: une Braun, à 169,99 dollars, qui fait une seule tasse à la fois, mais de café, de thé ou de chocolat chaud. C'est plus distingué. Les coquettes craqueront sans doute sur les énormes lunettes de soleil de Channel, vendues chez Bloomingdale's, l'autre grand magasin new-yorkais, pour 250 dollars. Tous les mannequins les portent déjà. D'ailleurs, même les grandes surfaces réputées bon marché, comme Target ou Wal-Mart, se sont aussi cette année lancées dans les offres haut de gamme. Wal-Mart, le plus grand distributeur du monde, parie ainsi sur les entrepreneurs, ceux qui se fournissent en gros dans ses magasins Sam's Club. Ils pourront acheter des bagues serties de diamants pour 9.988 dollars ou des télévisions à écran plat à 1.200 dollars. Mais c'est surtout par le biais d'Internet que ces achats s'effectuent. En fait, une nouvelle tendance commence à poindre aux Etats-Unis. Le fameux "vendredi noir", au lendemain du jour de l'action de grâce (Thanksgiving) qui a eu lieu la semaine dernière, est censé faire passer en positif les comptes des détaillants qui seraient dans le rouge. Or, il est en passe de se faire détrôner. Par ce que les spécialistes ont déjà baptisé le "Cyber Monday": le lundi suivant le week-end de Thanksgiving, pendant lequel les consommateurs achètent sur Internet les produits qu'ils ont repéré dans les publicités des grands magasins. Certes, cela permet d'éviter la cohue. Mais cela prend aussi sur les heures de travail. Au point que les employeurs commencent à s'en inquiéter...
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