France Télécom de nouveau attaqué par les opérateurs alternatifs

Les opérateurs alternatifs toujours en guerre contre le monopole de France Télécom. L'association française des opérateurs de réseau et de services de télécommunication (Aforst) vient en effet de déposer un recours devant le Conseil d'Etat contre le nouveau tarif pratiqué par France Télécom. Ce dernier avait pourtant fait passer son tarifs de dégroupage de 10,50 euros à 9,50 euros. Mais l'Aforst considère que la baisse n'est pas encore suffisante puisque pour elle, le prix moyen du dégroupage devrait se situer dans une fourchette allant de 6,50 euros et 7 euros. La pratique des prix élevés de France Télécom ne permet pas, selon l'Aforst de créer un "espace économique viable" pour ses concurrents. L'Aforst demande donc une baisse de ce tarif et réclame un écart d'au moins 4 euros entre le prix du dégroupage et le tarif de l'abonnement de France télécom (11,70 euros HT).Cette décision fait suite à la publication par l'Aforst, le 28 juillet dernier d'un communiqué dans lequel elle considérait que la baisse des prix du dégroupage total était une bonne chose, mais que la baisse des tarifs pratiqués par France Télécom était encore insuffisante. Pour rappel, les derniers chiffres publiés par l'Arcep montrent que la France comptait au 30 juin, 2.239.526 lignes dégroupées dont 2.073.942 en dégroupage partiel et 255.584 en dégroupage total. Etant donnés ces chiffres, la légitimité de la demande de l'Aforst pourrait être défendue et acceptée par le Conseil d'Etat.Par ailleurs, l'Aforst et UFC-Que choisir ont déposé plainte vendredi contre France Télécom, devant le conseil de la concurrence cette fois. L'opérateur historique est attaqué pour abus de position dominante dans le cadre de ses conditions de réabonnements lors de déménagements. Selon UFC-Que Choisir et l'Aforst, lors d'un changement de domicile, la modification d'adresse entraîne un réabonnement automatique pour un an minimum auprès de l'opérateur historique. Or, dans le cadre d'un changement d'opérateur ou de dégroupage de la ligne, le client doit dans tous les cas se réabonner à France Télécom pour que le nouvel opérateur récupère la ligne... La position dominante de France Télécom est dans ce cas là non négligeable. Le but des plaignants est donc de faire supprimer cette période d'engagement de un an, afin de favoriser le développement du dégroupage.
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