Le géant de l'assurance AIG demeure toujours aussi solide

AIG redonne confiance aux marchés. Le premier assureur mondial a publié des résultats trimestriels en forte hausse de 50% à 3,99 milliards de dollars (3,24 milliards d'euros) et un chiffre d'affaires (primes) en progression de 14,3% à 26,86 milliards de dollars. Après de long mois de conflits avec la justice américaine, AIG semble à nouveau séduire les marchés. Ses résultats ont été accueillis favorablement ; son titre progressait de 2,34% à 62,86 dollars dans les transactions électroniques hors marché hier.La hausse des profits s'effectue par rapport au bénéfice retraité de 2,65 milliards de dollars du deuxième trimestre 2004. En effet, au mois de juin, la compagnie d'assurances a été contrainte par la justice américaine de réviser ses comptes depuis cinq ans après avoir commis des fraudes comptables. L'an passé, AIG avait annoncé un bénéfice de 2,86 milliards de dollars.La principale activité d'AIG, l'assurance-vie, a vu son résultat d'exploitation s'accroître de 13,1% à 2,35 milliards de dollars. Le résultat d'exploitation de l'assurance-dommages a progressé de 20,5 % à 1,74 milliard de dollars. Sur les six premiers mois de l'année, le bénéfice s'établit en hausse de 47% à 7,68 milliards de dollars.Le leader mondial de l'assurance n'a donc pas pâti de ses démêlés judiciaires. "Durant ce trimestre, l'entreprise a dû consacrer beaucoup de temps et d'attention au passage en revue de ses méthodes comptables internes"a souligné le nouveau patron d'AIG Martin Sullivan. Malgré cela, "nos divisions ont continué à se concentrer sur leurs clients et leurs activités, ce qui a permis d'arriver à de bons résultats" a-t-il ajouté.En effet, depuis quelques mois, AIG revoit ses méthodes comptables depuis que l'assureur a été épinglé par la justice américaine et le procureur new-yorkais Eliot Spitzer pour fraudes comptables. AIG a révisé au mois de juin ses comptes publiés depuis 2000. L'assureur a diminué ses capitaux propres de 2,26 milliards de dollars.A la fin de l'année 2004, Eliot Spitzer s'était lancé dans une grande campagne de lutte anti-fraude contre les établissements financiers américains. Le procureur, soutenu par le gendarme boursier américain la Securities and Exchange Commission (SEC), s'est alors attaqué à AIG qu'il soupçonnait de multiples fraudes comptables. Après de longs mois de batailles, AIG a reconnu ces fraudes et a contraint son emblématique président Maurice "Hank" Greenberg, en place depuis 40 ans, à démissionner.En Bourse, le titre progresse de 2,52% en milieu de séance, à New York.
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