Francfort à l'heure des moteurs propres

A l'occasion du Salon international de l'automobile de Francfort, de nombreux constructeurs mettent en avant leur volonté de développer des moteurs propres et surtout économiques. Face à une flambée irrémédiable du prix du pétrole, qui pénalise les ventes d'automobiles, les constructeurs se sont en effet donné le mot afin de mettre les moteurs "hybrides" à l'honneur. Ces moteurs allient dans la plupart des cas des systèmes à essence et électriques.Le 13 septembre a d'ailleurs été marqué par une alliance dans le développement de systèmes hybrides entre BMW, DaimlerChrysler et General Motors. Cette alliance pour développer en commun des moteurs de ce type a pour objet d'accélérer leur acceptation. Ces moteurs devraient permettre une économie de 25% sur la consommation de carburant, selon les constructeurs.Ces trois firmes ne sont pas les seules à choisir cette voie. Ainsi, Audi a annoncé lundi 12 septembre, à l'occasion des journées professionnelles du Salon, une coopération avec Volkswagen, sa maison mère, et avec le constructeur Porsche pour le développement d'un moteur hybride. Il sera notamment installé sur le nouveau tout-terrain d'Audi, le Q7. Par ailleurs, Volkswagen a annoncé début septembre qu'il allait développer une voiture à moteur hybride pour le marché chinois, avec le groupe local SVW. Le but est de commercialiser ce véhicule en 2008, à l'occasion des Jeux Olympiques.S'ils sont de plus en plus actifs, les occidentaux n'ont pas le monopole de ce système. Le japonais Toyota est même le premier groupe a avoir fait le pari du moteur hybride, avec son modèle Prius. Le groupe espère vendre un millions de véhicules hybrides à horizon 2010. Il estime qu'il peut écouler quelque 20.000 unités de Prius en Europe cette année, contre 8.200 l'année dernière. Aux Etats-Unis, Toyota vise les 90.000 unités en 2005, contre 50.000 un an auparavant.A la traîne dans ce domaine, en revanche, les constructeurs français font la moue. PSA, comme la France en général, mise toujours sur le diesel et les biocarburants pour lutter contre la cherté du pétrole et la pollution, estimant que la rentabilité des moteurs hybrides est trop faible. PSA présentera en 2006 un utilitaire équipé d'un moteur "hybride" diesel.La démarche de PSA, qui diffère de celle des autres grands constructeurs, s'inscrit dans le cadre d'une politique française visant à favoriser les biocarburants. Le premier ministre Dominique de Villepin a en effet confirmé le 13 septembre "une accélération du développement des biocarburants", comme étant "un enjeu fondamental à l'heure où nous nous engageons à réduire notre consommation de pétrole". L'incorporation aux carburants sera portée à 5,75% du total dès 2008, au lieu de 2010 comme prévu. "En 2010, nous devrons avoir atteint 7%, et en 2015 10% d'incorporation", selon Dominique de Villepin.
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