General Motors pris dans la tourmente de Delphi

La situation s'aggrave pour General Motors. Tandis que son ancienne filiale Delphi, équipementier automobile employant plus de 180.000 personnes, s'est déclarée en faillite ce week-end, la pression financière devient difficilement soutenable pour le constructeur automobile.Le géant américain, ancienne maison mère de Delphi, pourrait en effet avoir à payer de lourdes charges financières, notamment assumer le règlement des retraites des salariés de l'équipementier automobile mis sous la protection du Chapitre 11 américain.GM a même indiqué que son exposition à la faillite de Delphi, qui comprend les retraites et l'assurance santé, pourrait atteindre 11 milliards de dollars. Du coup, en Bourse, GM se voit sanctionné. Son titre baisse de 4,60% à 26,99 dollars, en milieu de séance à Wall Street. "La faillite n'aura pas d'effet immédiat sur l'activité du constructeur automobile", a tempéré GM, sans convaincre le marché.Pour sa part, Delphi fera tout pour sortir au plus vite du Chapitre 11, et tentera notamment de négocier des réductions de salaires avec les syndicats. C'est ce principal poste de dépense qui pose problème à l'équipementier, alors que depuis sa scission d'avec GM en 1999, le groupe a hérité d'une politique salariale on ne peut plus généreuse à l'égard de ses employés, ainsi que d'un régime de retraite très favorable, plus élevé que chez ses concurrents. En 2005, la perte nette du groupe devrait atteindre 350 millions de dollars, selon Delphi. En attendant, Delphi est massacré en Bourse. Son titre affiche un effondrement de 55,36% à 0,50 dollar en milieu de séance à Wall Street, lundi.
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