Albert Frère détient 15% de Lafarge

Confirmant les informations de La Tribune, Albert Frère vient de dépasser les 15% dans le capital du cimentier Lafarge, via sa société de portefeuille Groupe Bruxelles Lambert. Il pourrait monter à près de 20%.

Albert Frère marque de plus en plus clairement son intérêt pour Lafarge. L'investisseur belge a en effet franchi le seuil de 15% dans le capital du cimentier français, selon un avis de l'Autorité des marchés financiers (AMF) publié aujourd'hui, confirmant ainsi les informations de La Tribune. L'investisseur belge a pris cette participation par le biais de sa société d'investissement, Groupe Bruxelles Lambert et détient désormais 26.441.890 actions de Lafarge, soit 15,001% du capital et 14,13% des droits de vote.

Albert Frère confirme ainsi son intérêt grandissant pour Lafarge, alors qu'au 7 septembre dernier, il possédait seulement 10,64% du capital du cimentier français et 10,02% des droits de votes. Selon nos informations (voir ci-contre), Albert Frère pourrait poursuivre son ascension dans le capital de Lafarge et même monter à près de 20% en 2007.

Cette montée en puissance d'Albert Frère dans Lafarge intervient alors que l'investisseur belge a cédé sa participation dans Eiffage, groupe de construction et d'exploitation autoroutière, à la Caisse des dépôts. Elle s'explique par la qualité des résultats et des perspectives de Lafarge.

Ce dernier groupe, qui a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 16 milliards d'euros, affiche en effet une santé à toute épreuve. Selon les estimations des analystes de Deutsche Bank, le groupe vise une progression de ses résultats au quatrième trimestre 2006 et entrevoit l'année 2007 avec confiance. "De notre point de vue, le management semble très confiant en termes de perspectives et sur ses objectifs" 2007 et 2008, explique Imran Akram, analyste chez Deutsche Bank, dans une étude.

Le groupe poursuit par ailleurs son recentrage stratégique. Il a tout récemment cédé son activité toiture au fonds d'investissement PAI Partners, pour 2,4 milliards d'euros, dont 1,96 milliard d'euros en numéraire et environ 420 millions d'euros de dettes financières et de retraites reprises par l'acquéreur. Cette cession doit par ailleurs avoir un impact positif sur le résultat net par action 2007 de Lafarge.

Quoi qu'il en soit, en Bourse, le titre Lafarge accuse un léger repli en début d'après-midi, reculant de 0,18% à 109,70 euros. Reste que depuis le début de l'année 2006, le titre a progressé de plus de 44%.

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