Le mobilier provençal très tendance

C'est le mobilier rustique le plus recherché Pas seulement dans le Midi. Les Américains en raffolent

Alors que l'ensemble du mobilier régional peine à trouver ses acheteurs, le Provençal reste recherché, et pas seulement pour décorer les résidences secondaires : Britanniques et Américains adorent ces pièces rococo ou néoclassiques.

On distingue deux types de mobilier de cette région, le plus souvent en noyer (un bois solide, brun foncé qui se patine en doré avec le temps), parfois en olivier (pour les marqueteries) ou en tilleul (qui a l'inconvénient de se piquer).

Le plus courant concerne le travail des "fustiers", ébénistes d'Aix, Apt, Beaucaire, Draguignan ou Tarascon au style fleuri avec coquilles et feuilles d'acanthe, rameaux et autres sculptures plus ou moins fines qui décorent les devantures des commodes ou des armoires.

Plus rare est le "Fourques", petite cité voisine d'Arles, aux modèles plus dépouillés, mais aux ferrures très soignées. Ces deux styles ont longtemps cohabités, notamment au XIXème siècle, période de prédilection avec la fin du XVIIIème.

Les commodes sont les plus recherchées : elles sont caractérisées par leur hauteur importante due à leurs pieds cambrés, à la traverse chantournée et leur dessus en bois, le marbre étant un élément "parisien". L'armoire, généralement de grande taille car offerte comme unique cadeau de mariage est également appréciée tout comme les buffets, soit à glissants (Haute Provence), soit en enfilade (Vallée du Rhône). A noter qu'on ne trouve pas de vaisselier.

Plus courantes sont les pièces typiques destinées à la cuisine, avec en tête, la panetière, sorte de cage à large ouverture aux barreaux en bois tourné et au fronton plus ou moins travaillé, destinée à l'entreposage du pain. Complémentaire, le pétrin est un coffre aux piétements parfois en balustre réuni par une traverse festonnée avec ou non un tiroir. On trouve également au gré des ventes, une farinière, un dressoir à vaisselle, un radiassé, un support à couteaux,.... Autant de petits meubles en noyer sculpté que l'on suspend au dessus de l'évier.


Prix et conseils
Le marché du mobilier provençal reste soutenu, même si les étiquettes ont tendance à se stabiliser. Il faut compter, pour des meubles du début XIXème, autour de 2.000 euros pour une panetière décorée, 6.000 euros pour un buffet à glissant, 10.000 euros pour un buffet à deux corps, 12.500 euros pour une grande armoire.
Attention aux (nombreuses) copies assez facilement reconnaissables en décortiquant les panneaux intérieurs, attention aux armoires souvent reconstituées d'éléments disparates, attention aux meubles peints (souvent récemment) pour dissimuler des défauts.
Si possible, mieux vaut acheter hors de la Provence car les prix y sont plus élevés qu'ailleurs.

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