L'activité photo d'Olympus France devrait reprendre du poil de la bête en 2007. Après une "stabilisation" du chiffre d'affaires réalisé dans la photo sur l'année fiscale en cours (close en mars 2007) à 65 millions d'euros, soit 38% de l'activité d'Olympus France, Didier Quilain, son président, prévoit une croissance de 10 % en 2007-2008.

La filiale française du groupe japonais d'appareils photo et médicaux accuse là un certain retard par rapport au groupe, qui a publié ses résultats en début de mois, puisque ce dernier a vu son activité photo progresser de 14% au premier semestre de son exercice 2006-2007. Mais la tendance de la reprise est bien là.

Après un sérieux passage à vide dans la photo dû au ralentissement de la croissance des appareils numériques, Olympus a pris des mesures drastiques qui ont porté leurs fruits. "Nous avons éliminé les surstocks et les surcapacités, adapté la production à la baisse de la consommation [NDLR: 4.000 postes soit 30% des effectifs ont été supprimés essentiellement dans les usines chinoises] et réduit la voilure dans la promotion", rappelle Didier Quilain. Résultat, d'avril à septembre 2006 le groupe a réalisé un bénéfice record de 18,8 milliards de yens (125 millions d'euros) en progression de... 767%. Le redémarrage de l'activité photo y a largement contribué, grâce aux performances de sa gamme d'appareils compacts "mu".

En France, si la reprise n'est prévue que l'année prochaine, des signaux rendent Didier Quilain confiant. Le groupe a accru sa présence dans la grande distribution pour améliorer son positionnement dans le milieu de gamme. Et s'il a souffert sur le front des compacts, Olympus France a vu ses ventes d'appareils reflex numériques doubler au premier semestre, notamment grâce à la commercialisation d'un nouveau produit.

"Nous nous focalisons sur les produits à valeur ajoutée à savoir les compacts haut de gamme et les reflex", indique Didier Quilain. Ces derniers pèsent 10% des ventes photo d'Olympus France. Son président compte sur le lancement de trois nouveaux reflex au printemps 2007 pour gagner du terrain: "Nous avons des efforts à faire dans les reflex. Avec 5 à 6% de parts de marché, nous ne sommes pas au niveau auquel nous devrions être". Malgré l'arrivée à maturité du marché de la photo numérique, les constructeurs tablent désormais sur les achats de renouvellement et les montées en gamme pour sortir leur épingle du jeu.