Saipem dément les rumeurs d'OPA sur Technip

Le groupe para-pétrolier italien a levé le doute sur un éventuel rachat de Technip. La réglementation des marchés devrait lui interdire tout assaut avant six mois.

Le groupe para-pétrolier Saipem, filiale à 43% d'ENI, vient de lever les dernières incertitudes quant à une possible OPA sur le groupe français de services pétroliers Technip. Le groupe a précisé aujourd'hui "n'avoir à l'étude aucune OPA sur Technip". Sa maison-mère, ENI, avait déjà démenti toute attaque hostile sur Technip vendredi dernier, sans toutefois parvenir à éteindre la spéculation. Ce matin, le titre Technip progressait encore de plus de 3%. Une offensive de la part de sa filiale Saipem étant en effet encore envisagée par le marché.

Cette mise au point de Saipem devrait désormais couper court à un scénario de rapprochement entre les entités française et italienne pour au moins six mois. Depuis le 1er octobre, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a en effet introduit dans son règlement un dispositif "anti-rumeurs" mis en oeuvre après les spéculations autour du groupe Danone.

Inspiré de la réglementation britannique du "put up or shut up", le texte interdit de déposer une offre pendant au moins six mois après une mise au point, "sauf modification importante de l'environnement, de la situation ou de l'actionnariat des parties concernées".

Ni ENI, ni Saipem ne devraient donc être en mesure de lancer un éventuel assaut avant juin 2007. L'AMF, l'autorité des marchés financiers, a d'ailleurs indiqué mercredi soir dans un communiqué qu'elle prenait "acte de la réponse des sociétés ENI et Saipem selon laquelle elles ont exprimé l'intention de ne pas déposer un projet d'offre publique visant les titres de la société Technip".

L'AMF rappelle du coup que "les dispositions de l'article 222-25 du règlement général s'applique au cas d'espèce". En clair, ENI et Saipem vont devoir attendre six mois avant de pouvoir lancer une offre sur Technip. A moins qu'un tiers ne lance lui-même une offre sur Technip ce qui libéreraient le groupe italien et sa filiale de leur promesse.

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