La tempête réveille le spectre du réchauffement climatique

La tempête de ce vendredi a causé un décès et fait d'importants dégâts. Mais il est trop tôt pour établir un lien direct entre les phénomènes météorologiques violents et le réchauffement de la planète.

La tempête qui a sévi dans la matinée de vendredi sur l'ouest, puis qui s'est déplacée vers l'est du pays, a déjà causé ses premiers dégâts, faisant un mort et plusieurs blessés à Paris et dans le Rhône, et privant plus de 200.000 foyers d'électricité. Des vents supérieurs à 120 km/h ont été mesurés en Vendée comme en Loire-Atlantique.

Cet épisode météorologique réveille bien évidemment le mauvais souvenir de la tempête de Noël 1999 et des ravages qu'elle avait entraîné sur son passage. Il fait également ressurgir le débat sur les conséquences du réchauffement climatique. On risque en effet d'entendre quelques associations rapides et faciles entre la tempête d'aujourd'hui et le réchauffement de la planète. A l'instar du péril jaune qui dans les années soixante, endossait nombre des maux de la société, le réchauffement de la planète, phénomène avéré scientifiquement, est servi aujourd'hui à toutes les sauces.

Quelques rares personnes contestent encore le concept de réchauffement climatique. Mais l'immense majorité de la communauté scientifique en admet la réalité. Pour autant cette même communauté n'est pas prête à établir un parallèle direct entre la tempête d'aujourd'hui, l'ouragan Katarina qui ravagea les côtes américaines, la douceur actuelle et singulière de l'automne, les sécheresses successives constatées en France et en Europe depuis environ cinq ans...

Les spécialistes climat chez Météo France s'y refusent en expliquant qu'ils n'ont pas encore assez de recul pour établir une corrélation directe entre le réchauffement de la planète et les catastrophes naturelles d'aujourd'hui. En d'autres termes, personne ne peut affirmer actuellement que le réchauffement climatique est la cause directe des phénomènes météorologiques qui ravagent la planète en ce moment.

En revanche une chose est sûre: le réchauffement de la planète dû à l'émission non régulée des gaz à effet de serre conduira à une multiplication des petites et grandes catastrophes naturelles. En hiver, les tempêtes comme celle d'aujourd'hui seront récurrentes, tout comme les inondations. En été, canicules et sécheresses se succéderont. Bref, si les vents violents d'aujourd'hui ne sont peut-être pas dus au réchauffement général, ils en sont au moins une désagréable répétition grandeur nature.

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