Hausse de 49 % des aides financières en 2007 aux restaurateurs

Le ministre des PME et du commerce, Renaud Dutreil, annonce de nouvelles aides pour le secteur de la restauration. Elles s'ajoutent à l'enveloppe censée compenser la non obtention d'une baisse de la TVA sur le secteur.

Le secteur de la restauration est soigné aux petits oignons. Renaud Duteil, ministre des PME et du commerce a annoncé un surcroit d'aides de 179 millions d'euros qui démarrera en janvier prochain. Il s'ajoutera à l'enveloppe annuelle de 367 millions d'euros décidée en 2004 après le rejet d'une TVA à 5,5 % par Bruxelles. En 2007, les restaurateurs se partageront une cagnotte de 546 millions d'euros qui réduira le coût de l'emploi (l'employeur touche une aide en fonction du nombre de salariés).

Le surplus de 179 millions d'euros sera pour l'essentiel (159 millions) consacré une revalorisation des aides à l'emploi. Dés janvier prochain, un restaurateur percevra 180 euros par salarié et par mois, au lieu de 114 euros actuellement. Cette aide supplémentaire sera réservée à la restauration traditionnelle et ne concernera pas la restauration rapide tels que les fast-food. L'aide pour les hôteliers-restaurateurs sera de son coté portée de 57 à 90 euros par mois et par salariés.

Ces aides à l'emploi seront complétées par un volet fiscal qui n'est pas chiffré. Le crédit d'impôts pourra atteindre le montant maximal de 15.000 euros par an. Ces aménagements figureront dans la prochaine loi de finance. Ils concerneront les investissements de mises aux normes des installations et le financement des murs. Dans ce domaine, les modalités exactes font encore l'objet de discussions.

Au ministère, on se défend de toute arrière pensée électorale. Les mesures présentées à la veille du week-end sont plutôt présentées comme un soutien à l'un des bons élèves de l'économie française. Le secteur de la restauration est l'un des premiers employeurs avec 756.000 salariés. Il est dynamique puisque 31.000 créations d'entreprises ont été enregistrées en 2005. Il est le deuxième secteur en matière de création d'emplois (30.000 nouveaux postes par an), juste derrière le BTP.

Enfin, la hausse des salaires dépasse de 0,5 à 1 point le rythme moyen en France. Pour justifier les aides à ce secteur qui affiche des chiffres encourageants, le ministre met en avant le tassement de l'activité (-0,1 % en 2005) face une concurrence de plus en plus forte entre les acteurs, la hausse des dépôts de bilan (4000 en 2005) et la faible rémunération des entrepreneurs. La rémunération d'un patron de restaurant est inférieure de 30 % à celle enregistrée dans les autres secteurs.

Enfin, ce dispositif avantageux est temporaire, rappelle Renaud Dutreil. Les aides seront supprimées dés que le secteur bénéficiera d'une TVA à taux réduit qui n'est toujours pas programmée. En attendant, l'enveloppe financière qui vient d'être présentée est valable jusqu'à la fin 2007, c'est-à-dire après les élections présidentielles...

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