Le Comité pour l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l'enseignement supérieur et la recherche, vient de remettre son Rapport visant à développer l'attractivité des carrières scientifiques pour les femmes. Créé au début de l'année, il vient de remettre à François Goulard, le ministre délégué à l'Ensignement supérieur et à la Recherche, des propositions de mesures destinées à "mieux prendre en compte la maternité et la parentalité dans les carrières scientifiques et techniques". Un phénomène commun à toute l'Europe.

Les femmes chercheuses ne représentent en 2004 que 28% des effectifs de la recherche : 33% dans le public et seulement 20% dans le privé. Dans certaines disciplines comme la physique, les mathématiques, les sciences de l'information et l'ingénierie, la présence des femme est faible. Alors qu'elles sont en majorité au sein de l'université (57%), elles ne sont que 25% dans les écoles d'ingénieurs. 27% d'entre elles seulement se retrouvent en sciences fondamentales et appliquées.

Pour ce Comité qui assure une veille de ces questions avec la Mission Parité, "les femmes ont plus de difficultés que les hommes pour accéder aux postes de responsabilité". En 2003, 38% des maîtres de conférences et chargés de recherche étaient de sexe féminin contre seulement 16% des professeurs et 22% des directeurs de recherche dans les établissements scientifiques.

Prenant acte des nécessités, le ministre a placé parmi les initiatives prioritaires à engager, "l'obligation pour les établissements d'enseignement supérieur et de la recherche d'expliciter leur politique en matière d'égalité professionnelle". Il a également conditionné l'attribution de subventions aux colloques à la place de conférenciers dévolue aux femmes scientifiques. La bourse de thèse sera prolongée de la durée du congé de maternité ou d'adoption.

Le ministre a aussi indiqué qu'il équilibrerait la représentation entre hommes et femmes dans les instances collectives (conseils, jurys...). Il a en outre prévu d'élargir le prix Irène Joliot-Curie à d'autres catégories de femmes scientifiques. Pour favoriser les initiatives visant à renforcer l'attractivité des sciences pour les jeunes femmes, notamment dans le primaire et le secondaire, François Goulard a promis une allocation 500.000 euros à un appel à projets visant à "récompenser les initiatives de promotion des carrières scientifiques pour les femmes".