ABN Amro est prêt à repartir à l'attaque. Alors qu'il a annoncé ce week-end la fin de l'intégration de la banque italienne Antonveneta, ABN Amro "n'exclut pas des acquisitions en Italie" selon Huibert Boumeester, responsable de l'Italie au sein de la banque. Le marché attend une opération avec la banque italienne Capitalia, dont ABN Amro détient 8,6% du capital.

Depuis plusieurs mois, les rumeurs prêtent à la banque batave des projets de fusionner Capitalia et Antonveneta. La banque a non seulement affirmé son désir de conserver sa participation, mais a surtout exprimé sa volonté d'accroître sa part dans Capitalia. Fin septembre, la banque italienne avait déclaré avoir rejeté une offre de rachat provenant d'ABN Amro.

La banque se heurte au patron de Capitalia Cesare Geronzi, qui refuse une prise de contrôle de la banque qu'il dirige par ABN Amro. Mais la situation pourrait évoluer. Vendredi dernier, Cesare Geronzi a été condamné dans le cadre de la faillite du groupe hôtelier Italcase-Bagaglino.

Cette décision a profité au titre Capitalia. Les marchés pensent qu'ABN Amro va tenter de profiter de cette condamnation pour évincer le patron de Capitalia. Le groupe néerlandais aurait alors le champ libre pour mettre la main sur la banque pour concrétiser ses projets d'expansion en Italie. ABN Amro veut y développer sa présence sur le marché de la banque de détail.

D'autant plus que l'intégration d'Antonveneta s'est conclue par des économies de coûts. ABN Amro a dépensé 138 millions d'euros pour la fusion contre 200 millions d'euros prévu initialement. La banque vise par ailleurs un bénéfice 2007 de l'ordre de 500 millions d'euros contre 400 millions pour l'exercice 2006.