Hugo Chavez élu pour la troisième fois président du Venezuela

Le président vénézuélien aurait obtenu 61% des voix contre 38% pour son adversaire. En obtenant facilement un troisième mandat, HugoChavez se voit conforté en Amérique latine et devrait même gagner encore un peu plus d'influence dans la région. Il souhaite accroître l'emprise de l'Etat sur le secteur pétrolier

Selon le Conseil électoral national, Hugo Chavez aurait réuni 61% des voix, contre 38% pour son adversaire, le gouverneur de la riche province pétrolifère de Zulia, Manuel Rosales, après dépouillement de 78% des bulletins.

Au cri de "longue vie à la révolution", le président vénézuélien Hugo Chavez a proclamé dès dimanche soir sa victoire à l'élection présidentielle. A 52 ans, Chavez a facilement obtenu un troisième mandat, qui va lui donner les coudées franches pour poursuivre "la révolution bolivarienne" dont il s'est fait le chantre depuis son accession au pouvoir en 1998 et créer un front uni des dirigeants de gauche en Amérique latine afin de lutter contre "l'impérialisme" américain.

Ses détracteurs, au premier rang desquels les Etats-Unis craignent que cette large victoire ne le conforte et qu'il gagne encore en influence dans la région, grâce notamment à la manne financière que représentent les revenus du pétrole.

"Nous reconnaissons qu'ils nous ont battus aujourd'hui mais nous continuerons le combat", a déclaré Mauel Rosales, le candidat de l'opposition. Homme politique chevronné d'allure discrète, il avait réussi à refaire autour de son nom l'union d'une opposition restée un bon moment désarçonnée par sa défaite au référendum de 2004, au moyen duquel elle avait escompté écourter le mandat du président.

Chavez, appelé également "El Comandante" par ses partisans, a indiqué qu'il supprimerait les limitations de la durée du mandat présidentiel et qu'il créerait un parti unique s'il était réélu. Il souhaite également accroître l'emprise de l'Etat sur le secteur pétrolier.

Sa victoire triomphale confirme la progression de la vague rose en Amérique latine : il est le quatrième représentant de la gauche à être élu à la tête d'un pays latino-américain en l'espace de cinq semaines. Président charismatique et populaire, il est adulé des classes pauvres car il a consacré une bonne part de la manne pétrolière aux écoles, aux cliniques et à la distribution de nourriture.

Alors que les Etats-Unis sont le principal client du pétrole vénézuélien, Chavez en a fait sa cible priviligiée, prenant le contre-pied des positions américaines sur pratiquement tous les sujets, depuis l'Opep jusqu'aux ambitions nucléaires iraniennes.

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