Le troisième assureur européen, Generali devra céder une compagnie d'assurance s'il veut procéder au rachat de Toro, l'ancienne compagnie d'assurance du groupe Fiat, a déclaré hier soir l'autorité italienne de la concurrence (Antitrust)

L'Antitrust a en effet conditionné son feu vert au rachat de Toro par Generali à cette cession. L'acquéreur de cet actif cédé par Generali devra aussi être indépendant de la banque d'affaires Mediobanca, principal actionnaire de Generali, impose l'autorité.

Cette condition devrait exclure l'assureur italien Fondiaria-SAI mais aussi l'assureur français Groupama, tous deux actionnaires de Mediobanca. Il faudra aussi qu'il soit un opérateur encore petit sur le marché de l'assurance-dommages en Italie.

L'Antitrust italien a calculé qu'avec le rachat de Toro, Generali, déjà numéro un en Italie, fait passer sa part de ce marché dans l'assurance auto de 10,9% à 18 %.

La paire Generali-Toro et Fondiaria-Sai contrôleront ensemble près de 42% de l'assurance-auto en Italie, estime l'autorité, soit un "duopole" risquant de limiter la concurrence.

La compagnie Nuova Tirrena serait l'actif que Generali songe à vendre pour remplir ces conditions posées par l'Antitrust, indiquent des sources financières. Trois candidats au rachat, dont deux sociétés étrangères, seraient sur les rangs. Les compagnies d'assurance italiennes à vendre sont en effet plutôt rares et donc assez recherchées, noatmment par les compagnies étrangères essayant de prendre pied dans la Péninsule.