Bonne nouvelle du côté du marché immobilier américain. Les ventes de logements neufs ont progressé de 3,4% en novembre aux Etats-Unis, pour atteindre 1,047 million d'unités en rythme annuel, après 1,013 million le mois précédent. Les économistes tablaient sur 1,018 million de ventes de logements en rythme annuel.

Ces chiffres rassurent car ils confirment le scénario d'une fin imminente de la purge du secteur immobilier (sur un an, les ventes de logements neufs ont reculé de 15,3% en novembre). Or, la santé de l'économie américaine dépend beaucoup de sa capacité à digérer le retournement du secteur. Autre bonne nouvelle, les logements invendus ont reculé à un plus bas depuis mai. Le stock de maisons neuves à vendre a reculé de 1,4% à 545.000 en novembre. Il faudrait 6,3 mois pour les écouler au rythme des ventes observé en novembre, contre 7 mois en octobre. Mais le nombre d'invendus reste à un niveau élevé."Ce qui signifie que le marché immobilier reste vulnérable", indique Daragh Maher, économiste chez Calyon.

Un point de vue que partage Phillipe Waechter, économiste chez Natexis Asset Management. "L'amélioration des conditions financières (baisse des taux longs hypothécaires) au cours du mois de novembre a incité les ménages à se porter acquéreur de logements neufs", explique-t-il. "Mais la dégradation des taux longs depuis le début du mois de décembre devrait fragilisé à nouveau ce marché", prévient l'économiste.

Enfin, les prix médians ont continué de progresser pour atteindre 251.700 dollars, ce qui représente une hausse de 5,8% sur un an et de 3,7% sur un mois. Ils sont ainsi revenus à leur niveau le plus élevé depuis avril. Sur les marchés financiers, ces chiffres meilleurs que prévu ont contribué à faire reculer le prix des obligations au profit des marchés actions, davantage corrélés aux évolutions conjoncturelles.