Hewlett-Packard règle à l'amiable l'affaire d'espionnage

Le groupe informatique a accepté de verser 14,5 millions de dollars pour régler au civil des plaintes concernant ses activités d'espionnage sur des journalistes et de membres de son conseil d'administration. L'accord exige aussi qu'HP mette en place un certain nombre de procédures de contrôle interne pendant 5 ans, dont la nomination d'un administrateur chargé de vérifier le respect des règles éthiques par le groupe.

Le groupe informatique Hewlett-Packard (HP) a accepté de verser 14,5 millions de dollars pour régler au civil des plaintes concernant ses activités d'espionnage sur des journalistes et de membres de son conseil d'administration. Aucune preuve de culpabilité n'a été retenue contre HP dans le cadre de cet accord, qui prévoit aussi que la justice de Californie renoncera à poursuivre au civil tant HP que ses anciens ou actuels administrateurs, dirigeants ou salariés.

La justice de Californie s'est penchée sur cette affaire d'espionnage après que le groupe eut reconnu début septembre avoir engagé des détectives privés pour espionner des journalistes et des membres de son propre conseil d'administration, afin de déterminer l'origine de fuites vers la presse. Cette affaire, qui a défrayé la chronique, a entraîné la démission de Patricia Dunn ainsi que celle de plusieurs hauts responsables de Hewlett-Packard. Le procureur de Californie Bill Lockyer avait inculpé deux ex-dirigeants de Hewlett Packard (HP), dont l'ex-présidente Patricia Dunn, et trois détectives privés suite à la découverte de l'enquête clandestine menée par HP auprès d'administrateurs et de journalistes.

"Nous sommes satisfaits de cet accord avec le Procureur général et nous nous engageons à rendre à HP sa place de leader dans l'éthique d'entreprise" a déclaré le PDG du groupe informatique Mark Hurd, cité dans le communiqué.

L'accord prévoit que le groupe consacre 13,5 millions de dollars à la création d'un Fonds de protection de la vie privé et contre le piratage, pour aider la justice de Californie à enquêter et poursuivre les violations de la vie privée et les fraudes. Il exige aussi qu'HP mette en place un certain nombre de procédures de contrôle interne pendant 5 ans, dont la nomination d'un administrateur chargé de vérifier le respect des règles éthiques par le groupe.

HP a déjà désigné cet administrateur en la personne de G. Kennedy Thompson, actuel PDG du groupe bancaire Wachovia, entré tout récemment au sein du Conseil d'administration.

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