Renault et Peugeot en chute sur le marché européen en 2005

Dans une conjoncture automobile médiocre, les constructeurs français ont reculé nettement plus que la moyenne. A l'inverse, Volkswagen consolide sa place de leader du marché.

C'est une confirmation: l'année écoulée n'a pas été bonne pour les constructeurs automobiles français sur le marché européen. Alors que l'ensemble du marché a vu ses immatriculations reculer de 0,7% en 2005, Renault et Peugeot ont fait nettement moins bien, avec des replis de respectivement 5,2% et 2,9%.

Selon les chiffres publiés ce matin par l'Acea (Association européenne des constructeurs automobiles), qui concernent les 25 pays de l'Union européenne sauf Chypre et Malte, plus la Norvège, la Suisse et l'Islande, l'année dernière n'aura pas été un grand cru pour les ventes d'automobiles en Europe. Affectée par une conjoncture économique plutôt morose dans les principaux marchés du continent, la demande s'est tassée. Les immatriculations ont donc reculé de 0,7% sur l'ensemble de l'année, à 15,2 millions de véhicules, et cela après une fin d'année particulièrement mauvaise: les ventes de décembre ont chuté de 3,9%, à 1,07 million d'automobiles.

Les deux constructeurs français ont été durement affectés par cette conjoncture morose. Tous deux ont déjà publiés depuis le début du mois leurs chiffres de ventes pour 2005 qui, dans les deux cas, mettent en évidence la bonne tenue de leurs ventes dans l'ensemble de la planète... à l'exception de l'Europe et plus encore de la France (lire ci-contre). Une situation qui a même forcé le groupe Peugeot à revoir en baisse ses perspectives de marges.

La baisse des ventes des deux constructeurs français s'est traduite par un recul de leurs parts de marché. Peugeot est ainsi passé d'une année sur l'autre de 13,8 à 13,5%, tandis que Renault baissait de 10,2 à 9,8%.

Ces parts de marché n'ont pas été perdues pour tout le monde... Le groupe Volkswagen sort grand gagnant de l'exercice 2005 et consolide sa place de leader, passant en douze mois de 18,6 à 19,3% du marché européen. Autres gagnants: son compatriote BMW, qui passe de 4,6 à 5,1% du marché, et le Japonais Toyota qui poursuit son ascension, de 5,1 à 5,4%. Et ce ne sera pas forcément une grande consolation pour les groupes français de relever que Fiat a fait encore moins bien qu'eux, tombant de 7,4 à 6,5% de part de marché...

Autre élément inquiétant pour Renault et Peugeot: leur recul intervient alors que leur marché domestique s'est relativement bien comporté l'année dernière, sans qu'ils puissent en profiter. Sur l'ensemble de 2005, les immatriculations ont en effet augmenté de 2,7% en France, tandis qu'elles ne progressaient que de 1,6% en Allemagne et qu'elles reculaient de 5% en Grande-Bretagne et 1,3% en Italie.

Suite à ces publications, le titre Renault a clôturé en baisse de 1,33% à 74 euros alors que celui de Peugeot a reculé de 1,01% à 48,84% à la Bourse de Paris.

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