Pas question de se laisser déconcerter par un quatrième trimestre 2005 décevant. La Banque de France a indiqué ce matin qu'elle prévoyait une croissance de 0,6% au premier trimestre 2006. Un optimisme sans doute en partie attribuable à la bonne performance de l'indicateur du climat des affaires publié en parallèle ce matin pour le mois de janvier.

L'indice du climat des affaires la Banque de France s'est en effet établi à 105 en janvier contre 101 en décembre. "Selon les chefs d'entreprise interrogés, l'activité industrielle s'est redressée en janvier. Le taux d'utilisation des capacités de production est remonté à son niveau de long terme. Le courant de commandes nouvelles s'est raffermi tant sur le marché intérieur qu'en provenance de l'étranger. Les carnets de commandes se sont étoffés", précise le communiqué de la Banque de France. Enfin, les prévisions d'activité pour les prochains mois sont "orientées favorablement dans la plupart des secteurs". Une bonne nouvelle en particulier: maillon faible de la fin d'année 2005, le secteur automobile a vu sa production se redresser.

L'indice 100 correspond à la moyenne de longue période, et il s'affichait à 105 en novembre. "La volatilité de l'indicateur s'avère particulièrement élevée", remarque Dominique Barbet chez BNP Paribas. Quant aux estimations de croissance, l'économiste rappelle que la Banque de France avait anticipé une hausse de 0,5% au dernier trimestre 2005 lors de son dernier rapport, alors que le PIB français n'a crû que de 0,2%. "Au total, les estimations de la Banque de France apparaissent plus optimistes que fiables", conclut Dominique Barbet.