Pour les Français, la réforme de la santé n'a pas amélioré la qualité des soins

La réforme de l'assurance-maladie n'a pas eu d'effet sur la qualité des soins ou a entraîné leur dégradation pour près de huit Français sur dix, selon une enquête Teletech-Ipsos pour Le Quotidien du Médecin et Les Echos. Si 55% des personnes interrogées approuvent cette réforme, 55% ne croient pas qu'elle permettra de ramener durablement les comptes du régime à l'équilibre.

Les Français sont sceptiques sur l'efficacité de la réforme de l'assurance-maladie intervenue il y a deux ans. Selon une étude menée par Teletech-Ifop pour Les Echos et Le Quotidien du médecin, une petite majorité de Français (51%) approuvent plutôt ou tout à fait cette réforme. Les outils mis en place pour maîtriser les dépenses de soins font également l'objet d'un consensus, mais dans des proportions variables. Ainsi les Français, qui respectent à 81% le parcours de soins, sont très largement favorables au dossier médical (86%) et à la création d'une carte Vitale avec photo (74%). En revanche, ils sont moins nombreux (53%) à approuver le déremboursement de certains médicaments.

Favorables à la réforme et à ses outils, les Français ne sont pas optimistes quant à ses conséquences. Ainsi, moins de deux personnes interrogées sur dix pensent qu'elle a entraîné une amélioration de la qualité des soins. A l'inverse, près d'une moitié des Français (46%) estiment que la réforme de l'assurance maladie a été jusque-là sans effet sur la qualité des soins, et 33% pensent même que celle-ci s'est dégradée.

Les Français ne sont guère plus confiants dans la capacité de la réforme à restaurer l'équilibre du régime. Alors que 86% notent une augmentation des honoraires des médecins depuis deux ans, 55% ne pensent pas que la réforme permettra, à terme, "d'assurer durablement l'équilibre financier de l'assurance maladie", indique l'enquête.


Une majorité de médecins hostiles à la réforme
Selon une autre enquête, seuls 40% des médecins libéraux interrogés approuvent la réforme de l'assurance maladie. Ils ne sont qu'une minorité à déclarer avoir réduit les prescriptions d'antibiotiques (29%) ou d'arrêt de travail (20%). Surtout, près de quatre médecins interrogés sur dix (39%) pensent que "seule une remise en cause de la libre installation ou du conventionnement systématique" permettra une bonne répartition des médecins libéraux sur le territoire, contre 32% pour qui les mesures incitatives "seront suffisantes".

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