A écouter le discours annuel à la nation de Vladimir Poutine ce matin, force est de constater que le budget militaire américain s'impose à lui comme un défi. Le président russe a déclaré ce matin que la Russie devait s'affirmer comme une puissance militaire et économique face à la "forteresse" américaine, et mis l'accent sur le "rôle positif" que pourrait jouer son pays dans l'énergie en Europe, sans s'étendre sur ce sujet. "Il est prématuré de parler de la fin de la course aux armements. Elle s'accélère aujourd'hui. Elle atteint réellement un nouveau niveau technologique", a-t-il affirmé.

"L'entrée de la Russie dans l'OMC ne doit pas faire l'objet d'un marchandage", a indiqué Vladimir Poutine sur un autre sujet délicat. La Russie a déposé en 1993 sa demande d'adhésion à l'OMC et dorénavant, son entrée dans l'organisation reste suspendue au feu vert de Washington. Le 29 mars, le président russe avait affirmé que la Russie avait reçu des exigences "supplémentaires" de la part des Etats-Unis, qui font reculer le processus de négociations.

Concernant les problématiques intérieures, Vladimir Poutine a estimé que la chute de la démographie était le "problème le plus grave" en Russie et a annoncé des mesures natalistes, avec notamment une augmentation des aides mensuelles pour les familles ayant un enfant de moins d'un an et demi. Il a aussi évoqué la piste de l'immigration, privilégiant le recours à la main d'oeuvre de Russes vivant dans des pays issus de l'ex-URSS. Enfin, Vladimir Poutine a fixé comme objectif mercredi la convertibilité totale du rouble avant le 1er juillet.