Le CAC 40 termine en nette hausse, malgré Sanofi-Aventis

Paris termine la séance en nette hausse après les chiffres de l'emploi américain. La chute en cours de séance de Sanofi-Aventis a pesé sur l'indice, à l'inverse soutenu par ses financières et EDF. A la clôture, le CAC 40 progresse de 1,15% à 5.040,95 points. Sur l'ensemble de la semaine, il engrange un gain symbolique de 0,2%.

Paris termine en hausse générale, après avoir nettement accéléré après la publication des chiffres américains de l'emploi pour le mois de juillet. Confirmant le ralentissement attendu de la croissance américaine, ces données économiques permettent aux marchés d'anticiper un statu quo Fed mardi prochain. La hausse de l'indice phare de la place parisienne a toutefois été limitée par les pertes de Sanofi-Aventis, sa deuxième plus grande capitalisation, sous la menace d'un lancement prochain d'un générique du Plavix. A l'inverse, la perspective d'un maintien des taux de la Fed le 8 août a porté les valeurs financières en nette hausse, et soutenu le marché. Bondissant de presque 6% après la publication de ventes semestrielles nettement supérieures aux attentes, EDF a aussi largement contribué à la progression de l'indice.

A la clôture, le CAC 40 progresse ainsi de 1,15% à 5.040,95 points. Les volumes sont honorables, à 4,7 milliards d'euros pour les valeurs de l'indice. Sur les autres places européennes, le Dax progresse de 1,44% tandis que le Footsie gagne 0,90%. Outre-Atlantique, le Dow Jones gagne 0,46%.

Le rapport américain sur l'emploi pour le mois de juillet a été publié à 14 heures 30. 113.000 emplois ont ainsi été créés aux Etats-Unis en juillet, contre 142.000 prévus par les analystes. Les chiffres de juin ont été révisés en hausse de 121.000 à 124.000 tandis que ceux de mai ont été relevés de 92.000 à 100.000. Le taux de chômage monte à 4,8% de la population active contre 4,6% le mois précédent et 4,6% attendu par le consensus. Des statistiques qui mettent en évidence le ralentissement de la croissance américaine et permettent d'envisager un statu quo de la Fed, mardi prochain.

Dans cette perspective, et après les hausses d'un quart de point des taux directeurs décidées hier à la fois par la Banque centrale européenne et, contre toute attente, par la Banque d'Angleterre, le dollar a continué de s'affaiblir. Il se replie à 1,2890 dollar pour un euro, après avoir touché un plus bas de 2 mois contre la devise européenne, à 1,2908. Le pétrole reste au-dessus des 75 dollars le baril à 75,15 dollars le baril de WTI. Après la baisse d'intensité de la tempête tropicale Chris, les chiffres de l'emploi mettent en évidence un ralentissement de la croissance américaine et plaident pour une baisse de la demande, mais les violences entre Israël et le Hezbollah au Liban se poursuivent et soutiennent les cours.

Deuxième capitalisation du CAC 40, Sanofi-Aventis recule de 2,87% à 71,05 euros. Le lancement par Apotex d'un générique du Plavix aux Etats-Unis pourrait avoir lieu avant la fin de l'année, a affirmé le distributeur américain de médicaments Medco Health Solutions au cours d'une conférence téléphonique, selon des sources de presse. Le Plavix est commercialisé par Sanofi-Aventis et Bristol-Myers Squibb aux Etats-Unis. Les deux partenaires négociaient depuis plusieurs semaines un accord avec Apotex pour retarder son lancement d'un générique.
Du côté des entreprises, Vinci publiait hier soir son chiffre d'affaires semestriel. Les nouvelles sont bonnes du côté du groupe de BTP et de concessions, qui a en effet enregistré 11,7 milliards d'euros de facturations sur la période, en hausse de 16,4%. Hors intégration des ASF et d'Escota, la progression ressort à 8,3%. Vinci annonce surtout que l'objectif annuel d'un chiffre d'affaires de 25 milliards d'euros sera dépassé. Le carnet de commandes dépasse les 17 milliards d'euros, soit une hausse de 14,5% sur un an et 10,4 mois d'activité des métiers concernés. Vinci annonce par ailleurs la cession de ses activités aéroportuaires WFS à LBO France pour un montant de 315 millions d'euros. Après une ouverture en hausse de 0,63%, le titre fait désormais l'objet de prises de bénéfices, en repli de 0,38% à 79,60 euros.

EDF pourrait se voir autorisé à relever ses tarifs d'électricité. Ce serait une première depuis trois ans. Le ministre de l'Economie, Thierry Breton, a ainsi saisi la Commission de régulation de l'énergie (CRE) d'un projet d'arrêté visant à revaloriser les tarifs régulés de 1,7%. Cette augmentation pourrait intervenir le 15 août. EDF a par ailleurs publié son chiffre d'affaires semestriel. Il a augmenté de 20,5% à 30,36 milliards d'euros, dont 12,3% en croissance organique. L'action signe la plus forte hausse du CAC 40 (+5,96% à 44,24 euros).
Selon le quotidien des affaires Imerisia, Crédit Agricole SA (+2,20% à 32 euros) serait déjà assuré de détenir 37% du capital d'Emporiki Bank. Le succès de l'opération menée sur l'établissement grec est conditionné à l'obtention de 40% du capital.

Gemalto grimpe de plus de 4,15% à 16,82 euros, après l'annonce d'une première commande de passeports électroniques de la part des Etats-Unis. Ceux-ci prévoient d'intégrer la technologie électronqiue dans tous les passeports délivrés en 2007.

GFI Informatique (-1,82% à 4,86 euros) a publié une hausse de 17,4% de son chiffre d'affaires semestriel à 319,8 millions d'euros, dont 6,8% en données comparables. La SSII confirme ses objectifs annuels.
Enfin Michelin gagne 0,53% à 47,05 euros. Standard & Poor's a abaissé les notes de long terme du fabricant de pneumatiques, de BBB+ à BBB. La note de court terme est elle aussi abaissée, de A-2 à A-3.


Ambroise Ecorcheville
Copyright Investir

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