L'opérateur de télécoms australien Telstra bientôt privatisé en partie

Telstra, le premier opérateur de télécoms australien, va être privatisé partiellement avant la fin de l'année pour un montant de 6 milliards de dollars australiens, soit 6,26 milliards d'euros, a annoncé ce matin le Premier ministre du pays.

La valse-hésitation s'achève. Le 8 août dernier, on croyait l'opération mise en sommeil, mais ce n'était qu'un épisode de plus dans les nombreux atermoiements en vue de la privatisation de Telstra, le premier opérateur de télécoms australien. Aujourd'hui la chose est entendue, même si l'opération semble encore conditionnée au bon vouloir du gouvernement de Canberra. En effet c'est officiel, l'opérateur historique Telstra va être privatisé: John Howard, le Premier ministre australien, vient d'annoncer la vente avant la fin de l'année "d'une partie" de la participation du gouvernement dans Telstra pour un montant de 6 milliards de dollars australiens (6,26 milliards d'euros).

"Une partie": on ne sait donc pas encore quelle sera la part du capital détenue par l'Etat qui sera mise en Bourse. Seule indication donnée par John Howard, "une proportion sera offerte aux particuliers et aux investisseurs institutionnels australiens et étrangers en octobre et en novembre, tandis que le reste sera transféré dans un fonds spécial". Il faut rappeler que le gouvernement australien possède 51,8% de Telstra. Son manque de motivation s'explique sans doute par le fait qu'au final, cette opération devrait lui rapporter moins que prévu.

Il faut dire que Telstra n'est pas à la fête actuellement. Son cours de Bourse est en chute depuis le début de l'année, alors que les mauvaises nouvelles se succèdent. Les résultats du géant des télécoms sont médiocres, il est victime d'une forte baisse de son chiffre d'affaire dans la téléphonie fixe.

Autre mauvaise nouvelle, le 7 août dernier l'opérateur a abandonné son projet d'installer un vaste réseau de fibre optique qui devait relier les cinq grandes villes australiennes (Sydney, Melbourne, Brisbane, Adélaïde et Perth). Un projet d'un montant de 2,3 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) qui lui aurait permit de développer son offre Internet haut débit. Un coup dur également pour l'équipementier français Alcatel qui devait être le principal fournisseur de ce réseau. Mais Telstra n'a pas réussi à se mettre d'accord avec le régulateur des télécoms australien sur les tarifs d'accès à ce futur réseau pour ses concurrents. En clair, Tesltra ne voulait pas investir lourdement dans un réseau qu'auraient ensuite utilisé ses concurrents sans trop débourser. Telstra souhaitait obtenir des tarifs de location équitables pour rentrer dans ses frais.

Le lendemain de cet abandon, le gouvernement laissait donc planer le doute sur la privatisation rapide et annonçait le 8 août dernier "qu'il allait reconsidérer la privatisation de Telstra, ne souhaitant pas céder Telstra à n'importe quel prix". Il a donc enfin lancé le mouvement aujourd'hui. Ce sera ainsi la troisième mise sur le marché d'actions Telstra depuis 1999. A l'époque, le titre valait 7,40 dollars australiens. Vendredi, il a clôturé à la Bourse de Sydney à 3,50 dollars australiens.

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