Tous les indicateurs sont au vert pour Allianz. Le bancassureur allemand profite en effet à plein de la reprise des marchés et d'une forte activité dans l'assurance-vie. De fait, le groupe a dépassé ses objectifs initiaux de résultat net pour 2005. Alors qu'il visait un bénéfice net de 4 milliards d'euros, il a finalement enregistré un bénéfice net de 4,38 milliards, en hausse de 30,7% sur l'année. Le bénéfice d'exploitation atteint 7,74 milliards d'euros, progressant de 13,2% sur un an.

Outre le fait qu'il a dépassé ses propres attentes, le groupe a fait aussi un peu mieux que les estimations du marché. Les analystes visaient un bénéfice net moyen de 4,35 milliards d'euros. Ces résultats sont dus à l'appréciation des marchés actions, qui ont permis une progression de l'activité gestion d'actifs, mais aussi à la bonne tenue de l'activité assurance-vie. "Le moteur de la croissance à travers le monde a une nouvelle fois été la demande de produits de gestion d'actifs et de prévoyance vieillesse", explique le groupe dans un communiqué. Ce dynamisme s'est d'ailleurs traduit par une progression de 4,2% des revenus du groupe, à 100,9 milliards d'euros.

Le quatrième trimestre, en particulier, a été très positif, avec un triplement du bénéfice net à 872 millions d'euros et une hausse de 41,37% du bénéfice opérationnel à 1,81 milliard. Les revenus du groupe sur le quatrième trimestre ont progressé pour leur part de 3,7% à 25,2 milliards d'euros.

Fort de ces bons résultats, Allianz compte bien garder le cap, en poursuivant sa réorganisation et son recentrage sur l'Europe. "Nous sommes sur la bonne voie pour simplifier considérablement notre structure en Europe, la rendre plus efficace, afin de continuer à croître encore davantage", explique ainsi son patron Michael Diekmann.

Toutefois, malgré ces éléments encourageants, le groupe semble prudent vis-à-vis de ses perspectives. Il vise ainsi une hausse de l'ordre de 10% de son bénéfice net comme de son résultat opérationnel, alors qu'il visait précédemment un bénéfice net de 4,9 milliards d'euros. En revanche, le nouvel objectif est supérieur aux prévisions de départ de bénéfice d'exploitation qui étaient de 8,359 milliards pour 2006. Le groupe, qui achève le rachat de sa filiale italienne Riunione Adriatica de Sicurta, inclut en effet des charges de 5,7 milliards d'euros liées à cette intégration.

Du coup, cette petite déception pèse sur le cours. Le titre recule de 1,58% à 134,58 euros à la clôture.