Philips sous le coup d'une enquête pour corruption en Allemagne

Plusieurs salariés du groupe d'électronique néerlandais Philips sont visés par une enquête de la justice allemande. Ces salariés auraient distribués des avantages en nature à des responsables de chaînes de magasins outre-Rhin pour les inciter à commander leurs produits.

Philips, soupçonné de corruption, est dans le collimateur de la justice allemande. Le procureur général du parquet de Hambourg a confirmé à l'AFP les révélations du Financial Times Deutschland dans son édition d'aujourd'hui. Huit responsables et quinze salariés du service des ventes du groupe d'électronique néerlandais sont concernés par l'enquête qui a été ouverte outre-Rhin, indique le parquet de Hambourg. Selon un porte-parole allemand de Philips, parmi les personnes mises en cause, plusieurs ont déjà quitté l'entreprise.

Une centaine de personnes au total seraient concernées par cette affaire. Des salariés de Philips auraient offert des cadeaux aux responsables de plusieurs chaînes de grands magasins outre-Rhin pour qu'ils commandent en priorité leurs produits. Ils auraient donné des montres, des bijoux, des voyages, des costumes ou encore des meubles de jardin pour une valeur totale de 250.000 euros d'après les estimations du parquet de Hambourg. C'est un ancien responsable de la gestion chez Philips en Allemagne qui aurait mis en place ce système de corruption entre 2000 et 2002.

Une centaine de perquisitions chez Philips et dans les magasins concernés ont été effectuées pendant l'été. Les chaînes Media Markt et Saturn, filiales du groupe de distribution allemand Métro ont indiqué qu'elles étaient concernées par cette enquête et que certains de leurs salariés ont reçu des avantages en nature.

Philips a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 4,4 milliards d'euros en Allemagne, soit près de 15% du chiffre d'affaires total du groupe (29,34 milliards d'euros). La société emploie plus de 10.000 personnes outre-Rhin.

Le titre Philips n'a pas réagi pas à cette affaire. Il a clôturé à 26,45 euros en hausse de 0,19% à la Bourse d'Amsterdam.

C'est en tous les cas le deuxième scandale de corruption en Allemagne cet été. L'équipementier Faurecia fait également l'objet d'une enquête de la justice allemande, ouverte fin juillet. Faurecia est soupçonné d'avoir versé des pots-de-vin à des employés de Seat, Volkswagen et BMW. Un scandale qui a poussé Pierre Lévi, le PDG de Faurecia, à la démission début août.

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