Lagardère dispose de 4 milliards d'euros pour des acquisitions

Le groupe de médias veut se concentrer sur les marges mais n'exclut pas pour autant des acquisitions de taille parmi les acteurs du secteur.

Marge plutôt que croissance. C'est du moins, l'équation retenue par Arnaud Lagardère, dirigeant du groupe. "L'année 2007 sera l'année d'un rendez-vous sur les marges. On va se focaliser sur la rentabilité même si cela doit se faire au détriment de la croissance", a expliqué le dirigeant lors de l'assemblée générale des actionnaires.

La rentabilité ne sera pas le seul leitmotiv du groupe, qui s'est recentré un peu plus sur les médias et l'édition depuis la vente de 7,5% détenue dans EADS. Arnaud Lagardère se laisse la possibilité d'acquérir des acteurs de poids dans le secteur des médias, fort de son trésor de guerre de 4 milliards d'euros. Si Lagardère a déjà racheté au début de l'année, Time Warner Book Group, se hissant ainsi à la troisième place mondial dans le secteur de l'édition, "on ne va pas attendre 2008 pour avoir une acquisition structurante si l'occasion se présente", note le dirigeant, qui ajoute "il n'y aura pas de fuite en avant, ni d'entrée inconsidérée dans des entreprises liées à Internet". En tout cas, Gérald de Roquemaurel, PDG de Hachette Filipacchi Médias (HFM, filiale de Lagardère), a affirmé que le groupe ne sera pas candidat "du premier tour" pour la reprise des activités en France du groupe britannique Emap. "Nous n'avons pas fait d'offre ni signé de lettre de confidentialité", a-t-il affirmé.

En attendant, des grandes manoeuvres, Lagardère a réaffirmé ses objectifs financiers pour 2006 : une hausse du résultat opérationnel compris entre 3% et 7%, hors investissements dans la télévision numérique terrestre et avec un euro à 1,25 dollar.


Un troisième investisseur est probable dans la constitution du pôle de journaux régionaux
Hachette Filipacchi Médias (HFM, filiale de Lagardère) est prête à accueillir un troisième investisseur dans la constitution de son pôle commun de journaux régionaux qu'il est en train de mettre en place avec le quotidien Le Monde. "Le schéma actuel est avec Le Monde. Mais si des investisseurs voulaient nous rejoindre, on est prêt à ce que la répartition soit un peu différente, avec trois acteurs au lieu de deux", a commenté Arnaud Lagardère. Ce pôle de presse quotidienne régionale de Perpignan à Nice, devrait être achevé en juin. La nouvelle entité sera détenue à 51% par Le Monde.

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