Ford a besoin d'argent frais. Le constructeur automobile a annoncé aujourd'hui qu'il comptait obtenir un financement d'environ 18 milliards de dollars pour financer la restructuration de ses activités en Amérique du nord et ré-échelonner sa dette. Le poids lourd de l'automobile souhaite également pouvoir faire face à des problèmes de cash-flow et se fournir en liquidités "dans le court et moyen terme", et se prémunir contre "une éventuelle récession ou autre évènement inattendu", a-t-il précisé dans un communiqué. La compagnie basée à Dearborn espère boucler ce financement d'ici au 31 décembre 2006. Celui-ci sera composé d'une facilité de crédit revolving garantie pour 8 milliards de dollars destinée à remplacer d'actuels crédits non-garantis de 6,3 milliards, d'un crédit garanti de 7 milliards et d'autres facilités de 3 milliards pouvant inclure des bons convertibles en actions. Le financement sera essentiellement garanti par des actifs immobilisés, incorporels, immobiliers du groupe, mais aussi par des valeurs mobilières des filiales, dont Ford Motor Credit et Volvo, ainsi que divers effets de commerce et un matelas de crédit de quatre milliards de dollars, a précisé Ford. Les banques JP Morgan Chase, Citigroup et Goldman Sachs ont été mandatées pour arranger le financement, a indiqué le groupe. Une fois les transactions réalisées, Ford disposera d'environ 38 milliards de dollars de liquidités à la fin 2006. A fin septembre, le groupe disposait de 23,6 milliards de dollars de liquidités, ce qui semblait inquiéter les agences de notations financières. Il faut dire que le constructeur américain est en panne sèche. Rien que sur le troisième trimestre, il a accusé une perte de 5,8 milliards de dollars, son plus fort déficit depuis 1992, date à laquelle il avait annoncé une perte de 6,66 milliards de dollars. Ford a aujourd'hui besoin de fonds pour couvrir les coûts de restructuration de ses activités automobile en Amérique du nord. Aux prises avec un troisième plan de restructuration en cinq ans, la compagnie a annoncé mi-septembre un programme de départs en retraite à ses 75.000 ouvriers syndiqués avec pour objectif de réduire de 44.000 personnes ses effectifs d'ici à 2008.

latribune.fr

18 Sept 2010, 1:23

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