Les autres films de la semaine

Parmi les nombreuses sorties de la semaine: "Ségo et Sarko sont dans un bateau", "El Custodio" "L'éveil de Maximo Oliveros" "Zéro deux" "Le prix à payer" "Les Contes de Terremer"

"Ségo et Sarko sont dans un bateau"
Moins d'un an après "Dans la peau de Jacques Chirac", couronné d'un César du meilleur film documentaire, Karl Zéro épingle les deux principaux candidats à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal. Le film sorti déjà depuis deux semaines en vidéo à la demande (VOD) sur Neuf Cegetel et mis en vente en DVD avec le magazine VSD recycle des images du "Vrai faux journal" tenu par l'ex présentateur vedette de Canal + et d'autres émissions télévisées. Sous forme de lettre ouverte où il tutoie les candidats, Karl Zéro les apostrophe en ressortant de vieilles images et fait valoir l'évolution de leur look selon leurs besoins politiques. Toutes les perles des impétrants y sont recensées mais rares sont les images nouvelles. Les critiques restent en surface dans cette "home made production" qui offre un point de vue subjectif, un peu superficiel, sur ces passionnés de la politique.
N.T.


"El Custodio"
Premier film très remarquable du réalisateur argentin Rodrigo Moreno, ce film quasi mutique à l'image très soignée suit la vie quotidienne d'un garde du corps. Ruben (Julio Chavez, excellent) accompagne comme son ombre le ministre de la Planification, tant dans ses représentations officielles que dans sa vie privée. Le garde du corps mène une existence solitaire et monotone avec obligation de ne jamais se faire remarquer. Mais cette contrainte professionnelle retentit sur son mental. Jusqu'au jour où l'accumulation de la pression et des humiliations le fait exploser.
N.T.


"L'éveil de Maximo Oliveros"
Ce premier film du jeune philippin Aureos Solito suit le destin d'un garçon de Manille, plutôt mal barré dans la vie. Orphelin de mère, Maximo Oliveros est exploité comme bonne à tout faire par son père, parrain du bidonville où il vit avec ses deux grands frères. Totalement insouciant, Maximo est très efféminé et passe son temps libre en futilités, sans se préoccuper ni d'aller à l'école ni de songer à son avenir. Mais quand il rencontre le beau Victor, flic venu enquêter sur un meurtre commis dans les parages, la tonalité change. Et Maximo, follement amoureux, n'aura d'autre choix que d'ouvrir les yeux sur la réalité qui l'entoure.
N.T.

"Zéro deux"
Plonger neuf fois dans des univers radicalement différents en l'espace d'une heure et demi, c'est une expérience magique que permet Luc Besson en regroupant une nouvelle fois des courts-métrages de jeunes réalisateurs triés sur le volet, des Etats-Unis à l'Australie en passant par la France et la Finlande. A l'heure du zapping à outrance, le genre est dans l'air du temps... et il y a du talent dans l'air, c'est certain! Si les styles d'expression sont radicalement différents (la série compte trois films d'animation), tous peignent des ambiances étranges, décalées. Pour n'en citer que quelques-uns: "Motel", de l'américain Thor Freudenthal, sorte de farce morbide dans un motel désert en pleine nuit, "Thespian X" de Gerald McMorrow, installé dans une salle d'attente futuriste kafkaïenne qui accueille les monstruosités les plus inattendues, et "Rare Exports Inc." de Jalmari Helander, surprenante enquête sur le mode de fabrication du père Noël.
C.M.


"Le prix à payer"
"Pas de cul, pas de fric". Le slogan premier degré du film placardé sur toutes les affiches, résume à lui seul le scénario nauséabond de cette insupportable comédie. Car il est ici question d'un gentil homme d'affaire (Christian Clavier), sexuellement boudé par sa dépensière de femme (vaillante Nathalie Baye). Jusqu'au jour où le brillant chauffeur de ce dernier (Gérard Lanvin) conseille à son patron de faire la grève du porte-monnaie. Et d'arrêter de financer les courses de son épouse tant qu'elle n'accepte pas de coucher avec lui. Ce que cette dernière s'empresse de faire puisque c'est dans son intérêt. La réalisatrice Alexandra Leclère se vautre dans la misogynie la plus éculée et assomme le spectateur de scènes répétitives et hystériques auxquelles se prêtent sans mal les comédiens. A fuir absolument.
Y. Y.


"Les Contes de Terremer"
On connaissait Hayao Miyazaki, magicien japonais de l'animation qui nous avait offert "Princesse Mononoke" ou "Le Voyage de Chihiro". Il faudra désormais compter avec son fils, Goro Miyazaki. "Les Contes de Terremer" est son premier long-métrage, tiré d'un classique de la littérature fantastique. On y suit le jeune prince Arren, décidé à affronter un sorcier qui met en péril l'équilibre du monde. Mais plutôt qu'une grande quête aux effets spectaculaires, Myazaki a préféré signer un conte philosophique au discours profondément humaniste et écologique. Plus encore qu'un combat entre le bien et le mal, "Les Contes de Terremer" est avant tout l'histoire d'un enfant angoissé par la peur de mourir. Un film qui n'évite pas quelques longueurs mais dont l'ambition et la beauté formelle laissent présager le meilleur pour la suite.
O. L. F.

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