Trois syndicats de la métallurgie ont signé avec l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) un accord prévoyant une revalorisation de 2,3% en 2008 des salaires minimaux garantis pour les ingénieurs et cadres de ce secteur. Le patronat de la métallurgie a conclu cet accord le jeudi 13 décembre avec la CFE-CGC, FO et la CFTC. En 2006, la revalorisation avait été de 2,2% et de 2,01% en 2005.

"Depuis 2002, c'est le plus haut niveau de revalorisation des salaires minimaux garantis ingénieurs et cadres de la branche", se félicite la CFE-CGC dans un communiqué. "Ces salaires minimaux concernent près de 30% des ingénieurs et cadres de la métallurgie, essentiellement les salariés des PME-PMI dans lesquelles les négociations salariales sont inexistantes faute de représentation syndicale", explique le syndicat de cadres. Selon la CFE-CGC, la CFTC a également exprimé sa volonté de signer l'accord salarial. Dans un communiqué séparé, FO métaux s'est aussi félicité de cette revalorisation qui aboutit à une hausse d'environ 16% en cumulé sur sept ans.

Cette signature intervient alors que l'UIMM est en pleine tourmente suite à la révélation de retraits suspects de fonds de sa caisse de soutien aux entreprises touchées par les grèves. Denis Gautier-Sauvagnac, mis en cause par la justice, a démissionné de son poste de président de l'organisation patronale et partira à la retraite début 2008, de son poste de Délégué général de l'UIMM.

Il affirme qu'"il n'y a jamais eu à l'UIMM de corruption ou d'achat de signatures syndicales dans les années écoulées", dans une lettre aux syndicats datées du 4 décembre et révélée par l'AFP (Agence France Presse), ce vendredi.