Le président d'EnBW assure ses arrières en quittant le groupe

Selon le Handelsblatt, le président partant du directoire du fournisseur d'énergie EnBW, âgé de 44 ans, peut compter sur le versement d'une retraite à vie. De quoi attiser le débat sur les conditions de départ des dirigeants.

Utz Claassen, président du directoire, sera remplacé dans quelques semaines à la tête du fournisseur d'énergie du Land de Bade-Wurtemberg, EnBW, dont EDF est actionnaire à 45%. Bien qu'il n'ait pas achevé un mandat complet à la tête du directoire et qu'il parte, selon sa version, de son plein gré, il peut compter sur le versement immédiat d'une rémunération transitoire. Son montant n'est pas révélé, mais selon notre confrère Handelsblatt, il pourrait s'agir d'un montant annuel de l'ordre de 400.000 euros.

Agé de 44 ans, Claassen peut ainsi prétendre toucher un traitement annuel jusqu'à l'atteinte de l'âge limite de 63 ans. Cela porterait alors l'addition d'ici 2026 à 7 millions d'euros pour son ancien employeur, a calculé notre confrère. Ensuite, sa retraite lui serait versée dans des conditions financières analogues. Ce chiffrage n'a été confirmé ni par EnBW ni par l'intéressé.

De nombreuses entreprises allemandes accordent déjà des largesses financières aux membres de leur directoire qui s'en vont. Elles limitent cependant dans le temps ce versement et le conditionnent à une ancienneté dans la fonction où à l'âge de la personne. La loi allemande oblige désormais les sociétés à publier les rémunérations des dirigeants, mais certains détails comme les conditions de sortie de l'entreprise demeurent encore un domaine manquant de transparence. Le cas Claassen, qui suscite par son côté extrême des critiques d'experts en droit du travail et de représentants d'actionnaires, risque de relancer le débat outre-Rhin sur la bonne gouvernance d'entreprise.

Vers un départ anticipé du patron de RWE?
Le président du directoire de RWE, Harry Roels, serait finalement prêt à quitter son poste avant la date prévue de fin janvier 2008, croit savoir la Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'intéressé aurait fait cette proposition lors d'une rencontre lundi avec le président du conseil de surveillance, Thomas Fischer, et le successeur à compter de février 2008 à la tête du groupe d'énergie allemand, Jürgen Großmann, lequel doit dans un premier temps entrer au directoire le 1er novembre. Toutefois, Roels met comme condition à son départ le versement d'indemnités contractuelles, ce qui lui a été déjà refusé au printemps dernier par le conseil de surveillance. Un porte-parole de RWE a qualifié ces informations de "spéculations".

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