Sur neuf mois, le chiffre d'affaires de Suez s'est élevé à 34,2 milliards d'euros, en hausse de 5,6% (+4,7% en données organiques) mais légèrement inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur une activité de 34,715 milliards. Le groupe précise que la progression du chiffre d'affaires aurait pu être meilleure encore (+6,8% en organique) hors aléa climatique.

De son côté, le résultat opérationnel courant est ressorti à 3,9 milliards d'euros, en hausse de 14,6% (+11,5% en organique), selon un communiqué publié par le groupe ce jeudi. Suite à ces chiffres, Suez a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice. Le groupe qui doit fusionner avec GDF table sur une croissance du résultat brut d'exploitation supérieure à 10% et sur une hausse du résultat opérationnel courant supérieure à 15%, a-t-il indiqué dans son communiqué.

Dans un communiqué, le groupe d'énergie et de services aux collectivités réaffirme que le projet de fusion
avec GDF devrait être réalisé durant le premier semestre 2008.

Par ailleurs, l'objectif de Résultat Brut d'Exploitation (RBE) 2007 pour Suez Environnement s'élèvera à environ 2,1
milliards d'euros à comparer à 2,35 milliards d'euros avec une intégration globale d'Hisusa sur 9 mois.

La dette nette s'établit à 11,4 milliards d'euros (contre 10,4 milliards d'euros à fin juin 2006). Sa variation "reflète
la forte génération de liquidités, l'accélération du rythme d'investissement et la rémunération des actionnaires" à savoir les dividendes versés en 2007 au titre de 2006 (1,9 milliard d'euros) et le programme de rachat d'actions pour 0,7 milliard d'euros).

Gérard Mestrallet justifie son offre de 750 millions d'euros sur la Compagnie du Vent
Le PDG de Suez, en course pour le rachat de 50% de la Compagnie du Vent, a estimé ce jeudi que l'engouement pour l'éolien était "justifié". "Il y a sur l'éolien un engouement justifié par le fait que les autorités européennes et tous les gouvernements européens viennent de décider que 20% de l'énergie sera réservé au renouvelable" a-t-il déclaré. Les investisseurs s'interrogent sur la somme que le groupe d'énergie devrait débourser pour l'emporter. L'offre de 750 millions d'euros déposée par Suez est jugé très élevée pour une compagnie au chiffre d'affaire de seulement 11 millions d'euros. Pour Gérard Mestrallet, "il faut raison garder. On ne peut pas comparer le chiffre d'affaires actuel de la Compagnie du Vent ou des sociétés qui ont un gros pipeline de projets avec le prix payé", a-t-il estimé, soulignant que "la puissance finale de la Compagnie du Vent sera supérieure à une centrale nucléaire". Il a par ailleurs souligné que la perspective d'une éventuelle signature d'un accord en vue du rachat "commence à se concrétiser".